Affaire Jegou-Auradou: "Il faut un MeToo de la 3e mi-temps" estime un ancien espoir du Stade Rochelais

Les deux rugbymen français, Oscar Jegou et Hugo Auradou, vont être entendus par la justice à 9h heure locale ce vendredi matin pour répondre des accusations de viol avec violences sur une jeune femme. Cette dernière a été hospitalisée jeudi soir pour "décompensation générale du corps", selon son avocate, et doit rester en observation entre 24 et 48 heures.
Ils avaient été arrêtés lundi dans la capitale argentine avec l'équipe de France, dans le cadre de l'enquête ouverte pour violences sexuelles. Oscar Jegou, jeune espoir du stade Rochelais, est dans toutes les conversations des fans du club, atterrés par ce qu’ils découvrent dans la presse.
Dans le quartier du stade rochelais, attablée face à la mer, dans un bar où se retrouvent fréquemment les supporters, Sandrine se lamente.
“On est vraiment dans l’étonnement, la sidération et l’incrédibilité. Je connais quelqu’un de sa famille, elle me dit ‘mais ce n’est pas possible, ce n’est pas lui’. Pourquoi a-t-il eu besoin de faire ça? On ne sait pas en fait”, confie-t-elle.
Étranglement, coup de poing et viol… Les accusations portées à l’encontre des deux joueurs sont lourdes. Jules l’admet “Ce qu’on voit dans la presse, c’est extrêmement choquant, extrêmement violent. Moi, je joue au rugby donc ce n’est pas ce qu’on nous a transmis. Mais on verra ce que le tribunal dira”, appuie-t-il.
Le problème des troisièmes mi-temps?
Ici, personne ne veut condamner le joueur avant que la justice n’ait rendu son verdict. Bruno est supporteur depuis toujours. “Ça entache un peu l’équipe surtout que c’est quand même le deuxième cas pour lui”, pointe-t-il.
Le jeune joueur avait déjà été contrôlé positif à la cocaïne l’année dernière. Selon le président de la Fédération française de rugby, le principe d’autonomie des joueurs après les matchs, ne fonctionne plus. Loïc, ancien espoir du stade Rochelais, acquiesce.
“Les troisièmes mi-temps peut-être qu’il faudrait y réfléchir. Peut-être qu’il faut faire un MeToo de la troisième mi-temps. Ça fait un peu mal pour l’image du rugby”, appuie-t-il.
Loïc qui reprend à son compte les mots de Fabien Galthié. “Il faut d’abord penser à la victime”.