Annonces d'Emmanuel Macron: "Il faut être honnête, il ne lâche pas grand chose"

Le président de la République a-t-il réussi à convaincre les "gilets jaunes"? Après trois semaines de tensions, Emmanuel Macron a pris la parole et a annoncé quatre nouvelles mesures destinées à aider le pouvoir d'achat des Français.
Augmentation du Smic de 100 euros, défiscalisation des heures supplémentaires, annulation de la hausse de CSG pour les retraités qui gagnent moins de 2.000 euros et possibilité pour les patrons d'offrir une prime de fin d'année exceptionnelle défiscalisée.
Néanmoins les "gilets jaunes" n'ont pas tous été convaincus. Juste après le discours, de nombreux protestataires ont annoncé leur détermination à poursuivre les blocages, notamment de rond-points, et ont appelé à un "acte V" de la mobilisation, samedi dans toute la France.
"Il accélère, mais il ne rajoute rien"
Emmanuel Lechypre, éditorialiste économique, a expliqué ce mardi matin sur RMC que la hausse du Smic est encore floue et "ne concernera pas tous les smicards". Autre aspect flou: le coût total des ces annonces du président de la République. Le gouvernement parlait la veille d'environ 10 milliards d'euros. Mais Emmanuel Lechypre note que l'on ne sait pas encore si cela prend en compte l'annulation de la taxe carburants (4,5 milliards d'euros) décidée il y a dix jours.
Mais globalement, sur les quatre annonces phares énoncées par le président de la République, Emmanuel Lechypre estime qu'elles ne sont pas si fortes que cela.
"Il faut être honnête, il ne lâche pas grand chose. Emmanuel Macron ne fait rien de plus par rapport à ce qui était dans son programme, il avance juste le calendrier. Le fameux treizième mois qui correspond à ces cent euros. Il avait promis à chaque personne touchant le Smic un treizième mois à la fin du quinquennat. Il accélère, mais il ne rajoute rien."