Après le rejet des motions de censure, nouveaux rassemblements à Paris et dans d'autres villes

Nouvelles manifestations spontanées lundi soir un peu partout en France après le rejet des motions de censure sur la réforme des retraites. Des rassemblements ont eu lieu à Bordeaux, Nantes, Brest, Rouen, Toulouse, Lille, ou encore Nancy et Limoges. Plusieurs manifestations ont été émaillées de tensions, comme à Strasbourg et Lyon.
À Paris, quelques centaines de personnes, rejointes par des députés LFI, se sont d'abord rassemblées au niveau des Invalides, non loin de l'Assemblée nationale. Des manifestants qui se sont ensuite dispersés dans les rues de la capitale. Des feux de poubelles et affrontements avec les forces de l'ordre ont eu lieu dans le quartier de la gare Saint-Lazare, autour de la place de l'Opéra, dans le quartier de Châtelet, sur la place de la République ou encore celle de Bastille.
Pendant une partie de la nuit, ces petits groupes de manifestants se déplacent dans plusieurs quartiers de la capitale. Les policiers lancent parfois du gaz lacrymogène, ou procèdent à des interpellations.
Mais difficile de stopper une manifestation sauvage. Il fallait passer à ce mode d'action pour Clément.
“Disons qu’on a utilisé toutes les procédures courtoises, on n’a pas été entendu. Le gouvernement passe en force, donc on passe en force aussi. C’est aussi pour un petit peu marquer le coup et exprimer la colère du peuple”, appuie-t-il.
"On va continuer"
Une colère qui va continuer pour cette manifestante. “Ça suffit, il faut entendre que cette colère est légitime”, insiste-t-elle. C'est aussi l'avis de Colin, 18 ans.
“C’est un ras-le-bol. Juste pour le fait qu’on ne soit pas écouté depuis des mois, la manif va continuer. Moi, j’ai toute confiance en le fait que ça va se poursuivre sur des jours, des semaines s’il faut. Je ne sais pas à quel point on pourra faire tomber le gouvernement, mais on va continuer. Ce n’est pas juste, on veut casser pour casser, c’est plutôt qu’on a un message à faire passer et il faut qu’il soit entendu”, détaille-t-il.
Effectivement, très peu de casse lundi dans Paris, la colère s'est surtout exprimé en brûlant des poubelles et avec ce jeu du chat et de la souris avec la police.