Arabe à l'école, "taxe halal": des propositions pour lutter contre l'islam radical en France

Donner plus de moyen au culte musulman en France: c'est la solution que propose Hakim El Karoui, l'auteur du rapport, pour lutter contre le fondamentalisme et le repli communautaire. Comment? En taxant les produits de consommation halal, mais aussi les pèlerinages religieux, ou les dons de la communauté musulmane.
Cet argent serait collecté, régulé par une nouvelle organisation, neutre et indépendante de ce qui dirigent les mosquées: l’Association musulmane pour l'islam de France (Amif).
Elle pourrait ensuite, grâce à ses fonds, financer la formation des imams et la construction des mosquées et ainsi limiter l'influence de pays étrangers comme la Turquie et l'Arabie saoudite, principaux diffuseurs de l'islam politique.
"C’est toute cette stratégie qualitative de la langue arabe que nous allons mener"
Autre proposition: renforcer l'apprentissage de l'arabe à l'école pour mieux encadrer sa pratique. Un apprentissage nécessaire selon, le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, invité de la matinale de Jean-Jacques Bourdin ce lundi, pour redonner à la langue "du prestige".
"C’est toute cette stratégie qualitative de la langue arabe que nous allons mener. Nous allons aussi questionner la façon dont la langue arabe s’apprend dans des structures dédiées avec les dérives communautaristes que l’on connaît", a-t-il expliqué.
"Si on profite d’un produit religieux, il doit contribuer à l’action cultuelle"
Mais l’une des propositions phares du rapport est de créer un "prélèvement" sur les produits de consommation halal, inspiré de la "taxe de cacherout" de la communauté juive, qui permet de certifier les produits casher.
Une bonne idée, qui permettrait de mieux tracer l'argent qui sert à financer le culte musulman, pour Tareq Oubrou, recteur de la grande mosquée de Bordeaux.
"Si on profite d’un produit religieux, il doit quand même contribuer à l’action cultuelle. La construction des mosquées, le salaire des imams, les subventions des associations cultuelles. Je pense que c’est tout à fait normal que cette industrie et cette économie du halal verse une partie de son argent pour le financement du culte".