Arrestation d'Eric Drouet: "Ca met de l'huile sur le feu"
Eric Drouet, représentant médiatique controversé des "gilets jaunes" a été interpellé mercredi soir sur les Champs-Elysées à Paris. Le chauffeur routier de 33 ans a été ensuite placé en garde à vue pour organisation d'une manifestation non-déclarée.
Un peu plus tôt dans l'après-midi, Eric Drouet, pour lequel le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a dit sa "fascination" récemment, avait appelé dans une vidéo sur Facebook à mener une "action" sur la célèbre artère parisienne dans le but de “choquer l’opinion publique”.
"Tout ça met de l’huile sur le feu et clive encore un peu plus"
Invité à commenter cette arrestation au micro de Jean-Jacques Bourdin ce jeudi matin sur RMC, François Cocq, membre de La France insoumise, estime que le pouvoir exécutif émet des “lettres de cachet modernes” pour arrêter ce leader de la contestation des “gilets jaunes”.
"Tout ça me fait penser à une phrase de Victor Hugo qui disait : “La France marche au jour, et lui dans l’ombre s’enfuit”. Tout ça me fait penser à ce dérapage de la macronie. Le Président a sciemment occulté le mot “gilets jaunes” dans ses voeux comme si en ne prononçant pas le mot il faisait disparaître l’idée.
Nous sommes dans une nouvelle étape dans cette dégringolade puisqu’on a des lettres de cachet modernes finalement, où il y a tout d’une certaine forme d’arbitraire politique. Tout ça met de l’huile sur le feu et clive encore un peu plus."
Ce n'est pourtant pas le premier faits d'armes du manifestant. Le 22 décembre, Eric Drouet avait déjà été interpellé lors de l'Acte VI des manifestations à Paris pour "port d'arme prohibé" - un bâton - et sera jugé le 5 juin en correctionnelle.
"Ce que nous devons conserver comme la prunelle de nos yeux c’est la dynamique du mouvement"
Il avait également suscité une controverse en appelant sur BFMTV à "rentrer" dans l'Elysée. S'il s'en est ensuite défendu, sa déclaration a sur le coup semblé appeler au renversement des institutions, ce qui lui a valu une audition par la police. Au micro de RMC, François Cocq se montre toutefois plus réservé que le leader de son mouvement concernant la "fascination" qu'il a pour le contestataire.
"On ne sait qu'une partie de son passé, les gens sont toujours plus complexes que ce à quoi on veut les résumer. (...) Je ne suis pas sûr que la meilleure des choses que nous ayons à faire aujourd'hui, soit de mettre untel ou untel en avant, ce que nous devons conserver comme la prunelle de nos yeux c’est la dynamique du mouvement."