Attaque de la synagogue de La Grande-Motte: la communauté juive sous le choc

Après le choc, le message d'unité. À La Grande-Motte, un rassemblement est organisé ce lundi soir devant la synagogue à 19h. Le maire, le préfet, la présidente du CRIF de la région Occitanie, la communauté juive et des habitants vont se réunir après l'incendie de samedi matin.
Plusieurs rassemblements ont eu lieu en France dès dimanche en soutien à la communauté juive.
En attendant, le calme revient progressivement dans la ville après l’attaque qui a provoqué l'émotion nationale. Le climat est plus serein maintenant que le suspect a été interpellé.
Mais la communauté juive locale est cependant toujours sous le choc face à cet acte antisémite. Après être restée close pendant 24h, la porte de la synagogue ne cesse de s’ouvrir, pour accueillir les membres de la communauté venus apporter leur soutien au rabbin. Parmi eux, Samuel,l fidèle de longue date.
“Ça me fait mal parce que j’ai l’impression d’avoir été atteint dans ma chair. On arrive dans un endroit où on vient pour prier, pas pour faire autre chose, et ça, ça peut déranger quelqu’un. Et là boum, une explosion. De grâce, ne cherchez pas à nous faire du mal, vous n’aboutirez à rien”, indique-t-il.
Une manifestation à Paris
Et même si le suspect a été interpellé, Samuel et sa femme Évelyne restent inquiets pour l’avenir. “Ils l’ont arrêté rapidement à Nîmes, mais bon, ça ne doit pas être le seul à avoir ce genre d’idéologie”, déplore-t-elle.
Sur le pas de la porte, Sabine Atlan les accueille. La responsable de l’association culturelle de la synagogue refuse de se laisser abattre. “On va rouvrir le plus tôt possible et on va voir pour sécuriser notre site”, indique-t-elle. Tous seront présents à la manifestation qui se tiendra ce lundi soir devant la synagogue.
Dimanche soir à Paris, près de 200 personnes s’étaient rassemblées devant la mairie du 19e arrondissement en soutien, dont beaucoup qui ne font pas partie de la communauté juive.
“Ça me fait mal parce qu’il y a des personnes qui se font attaquer par rapport à ce qu’elles sont. Demain, ça peut être moi aussi, donc je serai toujours aux côtés de ceux qui sont opprimés”, indique un jeune homme.
“Il n’y a pas besoin d’être concerné pour apporter du soutien à une communauté. Il faut être présent pour une question d’humanité”, ajoute une autre. “On peut très bien être catholique ou musulman et être aujourd’hui présent même si ce n’est pas une église ou une mosquée qui a été attaquée”, assure une dernière.