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Bergues: l'Etat reconnaît une erreur administrative pour le pressing menacé de fermeture

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Alors que le pressing de Greg, localisé à Bergues (Nord), risquait la fermeture, le chef d'entrerprise a obtenu gain de cause. L'Etat a reconnu une erreur administrative et entend l'aider financièrement.

A la tête d'un pressing situé dans le centre-ville de Bergues (Nord), Greg risquait la fermeture. Après plusieurs mois de combat, l'Etat a finalement reconnu son erreur.

En 2018, juste avant une loi interdisant l'usage du perchloroéthylène, un solvant chloré utilisé dans le nettoyage à sec des tissus, les machines polluantes de ce pressing ont été remplacées par d'autres plus écologiques. Au moment de ce changement, Greg aurait dû réclamer une attestaton de dépollution à la préfecture. Mais il ne l'a pas fait, faute d'avoir eu l'information.

Sans ce document, il risquait de mettre la clé sous la porte, car Greg doit faire évaluer le taux de pollution de la boutique. Une démarche qui coûte environ 7.000 euros. Si la moindre trace de produit toxique est découverte, il devra faire des travaux, qui coûteront quant à eux 30.000 euros, voire plus. Une somme trop importante qui mènerait à la fermeture du magasin.

En janvier dernier, Greg appelait RMC à l'aide. Après notre alerte passée auprès du minstère de la Transition écologique, une réunion au sommet a été organisée.

Une aide financière envisagée

A la suite de cette réunion, le chef d'entreprise a obtenu gain de cause. "Après de longs mois de discorde, il a enfin été reconnu qu'il s'agissait d'un manquement administratif sur notre dossier qui nous a conduit à cette situation actuelle. Donc c'est déjà une première petite victoire pour nous: enfin reconnaître ce qu'on essaye d'expliquer depuis un an", indique-t-il.

Si la situation se débloque, il reste quelques éléments à régler. Le taux de pollution devra être contrôlé dans le pressing, mais avec des conditions plus souples.

"Il y a des engagements qui ont été pris, à savoir limiter au strict nécessaire les vérifications afin d'obtenir cette attestation, le nouveau sous-préfet souhaitant régler le plus rapidement possible cette situation", ajoute Greg.

La prochaine étape est la transmission des devis aux services de l'Etat, qui envisagent une aide financière. Une sénatrice, Marie-Claude Lermytte, accompagne désormais la famille et nous l'assure: le dossier n'est pas pris à la légère.

Guillemette Franquet (avec Mélanie Hennebique)