Blocage du point de passage du Col de l’Échelle: "Ce sont des pitres, c’est pour ça qu’ils sont dangereux"

En plein débat sur le projet de loi asile et immigration, une centaine de militants de Génération identitaire s'est installée hier au Col de l'Échelle dans les Hautes-Alpes. Ces activistes d'extrême-droite entendaient bloquer le point de passage entre l'Italie et la France, emprunté depuis des mois par des migrants.
Cette 'opération' s'est invitée à l'Assemblée nationale samedi. Les critiques et les échanges ont été vifs jusqu’à tard dans la nuit. La présidente du groupe socialiste Valérie Rabot, a estimé que l’Etat ne réagissait pas assez fermement à cette action. "Evidemment nous condamnons", lui a répondu Gérard Colomb: "Vous tombez dans le panneau de ces gesticulations-là. Excusez-moi mais c’est plutôt faire une publicité à une force qui n’en est pas une", a dénoncé le ministre de l'Intérieur.
Frontière fictive et hélicoptère
Une 'opération' qui a provoqué la colère de Jean-Luc Mélenchon qui a pointé du doigt l’extrême-droite: "Je partage avec vous l’idée que ces groupuscules sont des pitres qui pour la plupart d’entre eux sont un peu dérangés. C’est précisément pour ça qu’ils sont dangereux". L’épisode a donné lieu à un bras de fer entre le chef de file de La France insoumise et le frontiste Gilbert Collard qui lui a répondu: "Je ne pleurniche pas quand je reçois des menaces".
Les militants de Génération identitaire avaient loué pour cette 'opération' deux hélicoptères. Ils ont également déployé une immense banderole pour symboliser la frontière. Ils ont promis qu'un avion survolerait le lieu aujourd'hui.