Bourgogne: la colère des habitants d'Essertenne devant leur église "défigurée" par une antenne 5G

En Bourgogne, les habitants d'Essertenne sont en colère contre l'installation d'antennes relais sur le clocher de leur église du 12e siècle. Le maire de la commune de 500 habitants reconnaît avoir peut-être agi trop vite et veut tenter de revenir en arrière.

En arrivant à Essertenne (Saône-et-Loire), riverains et promeneurs lèvent tous les yeux, et les avis sont unanimes: "C'est lamentable", "c'est monstrueux". Aux quatre coins du clocher de l’église du 12e siècle, d’énormes boîtes destinées à accueillir des antennes-relais 5G ont été installées.

Brigitte habite juste en face et elle a appris la mise en place des antennes 5g le jour de l’installation: "Je suis devenue folle. Ce n'est pas possible de défigurer une église et un village".

Une église qui figure sur le blason de la commune

Dans le village de 500 habitants, il y en a un qui est prêt à lutter, c’est Jacques qui habite à 50 mètres de l'édifice du 12e siècle qui fait la fierté de la commune selon lui. Il en veut pour preuve le blason d'Essertenne avec l'église dessus: "C'est la 'photo' de l'église avant et on demande à ce qu'elle soit restaurée comme elle l'est sur le blason".

L’antenne a été installée ici pour couvrir une zone blanche mais ce n’est pas une excuse pour Jacques: "Il y a sans doute d'autres moyens pour placer une antenne qui puisse apporter le service partout".

"Je n'ai pas envie de faire la guerre dans un petit village comme le nôtre"

À la mairie de la petite commune de Bourgogne on ne s’attendait pas à cette levée de bouclier alors que l’installation a été votée à l’unanimité: "Peut-être qu'on a été un petit peu naïf", concède Marc Maillot le maire de la commune qui a finalement demandé la suspension du projet alors que des négociations doivent reprendre dès ce lundi:

"On a une réunion avec les services de la préfecture et de SFR. Mon idée c'est de trouver une solution, je n'ai pas envie de faire la guerre dans un petit village comme le nôtre".

Mais face à des travaux déjà engagés, le maire l'avoue, il ne sait pas vraiment quelles solutions existent.

Lucas Lauber