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"C’est de la discrimination”: la justice confirme l'interdiction du burkini à Mandelieu-la-Napoule

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Le tribunal administratif de Nice a validé l'arrêté municipal pris le 8 juillet contre les "tenues non respectueuses". Ainsi, pour l’heure, les femmes peuvent être verbalisées sur les plages de la commune si elles se baignent en burkini.

Le tribunal administratif de Nice a suspendu mardi 20 août deux recours visant à annuler un arrêté municipal du maire de Mandelieu-la-Napoule. Un arrêté interdisant l'accès aux plages et à la baignade aux personnes vêtues d'une tenue "non respectueuse des règles d'hygiène et de sécurité".

Pour l'heure, les femmes peuvent être verbalisées sur les plages de la commune si elles se baignent entièrement habillées ou bien en burkini. Et sur place, ça fait réagir.

Apolline Matin du 21 août - 8h/9h
Apolline Matin du 21 août - 8h/9h
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"C’est de la discrimination totale envers les femmes"

Sur une plage de Mandelieu-la-Napoule, des touristes en short et en maillot. Ici, la baignade en tenue habillée, comme le burkini, est interdite suite à un arrêté de la ville. Une décision qui fait débat.

“Je ne vois pas l’utilité de cette interdiction”, assume un riverain. “Je comprends tout à fait le maire qui a pris cet arrêté, j’estime qu’on ne se baigne pas habillé. C’est une provocation, je suis contre”, déclare un autre.

Un recours avait été déposé contre cet arrêté par Amira, habitante de la ville voisine, consternée par cette décision.

“Depuis le mois de juillet, je reçois plusieurs témoignages de femme qui se font verbaliser sur la plage de Mande lieu. C’est de la discrimination totale envers les femmes et officieusement, envers les femmes musulmanes qui portent un foulard ou se baigne simplement en burkini”, explique-t-elle.

Mais le recours d'Amira a été rejeté par le tribunal, tout comme celui de La Ligue des Droits de l'Homme qui ne va pas s'arrêter là, assure Marine Ogier, avocate: “le Conseil d'état va être saisi par la Ligue, en espérant qu’il se prononce rapidement”. Le compte à rebours est donc lancé pour la Ligue des Droits de l'Homme, puisque l'arrêté prendra fin dans dix jours.

Chloé Lagadou avec C.A