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"Ça peut représenter 15 à 20.000 euros": les vols dans les supermarchés se sont multipliés en 2024

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C'est un fléau de plus en plus répandu: le vol à l'étalage. À l'heure des inventaires, les remontés de commerçants pour signaler ce problème sont nombreuses. Et cela représente un véritable manque à gagner pour les supermarchés.

Les vols dans les supermarchés et les magasins se multiplient. Sandwich, boisson, livre font partie des nombreux produits glissés sous le manteau ou non-scannés à la caisse automatique au moment de payer.

Des vols qui représentent un véritable manque à gagner pour les magasins. Dans le sud-ouest, de nombreux commerçants constatent une multiplication de ces vols du quotidien sur leur année 2024. En pleine période d’inventaire annuel, certains commerçants accusent le coup.

Il suffit de s’enfoncer dans le premier rayon du Bricorama que gère Jacques pour trouver un exemple.

“Ce qu’on retrouver de volé, c’est par exemple des joints. Là, on parle de trucs à deux-trois euros quoi. C’est vraiment du petit vol, mais au total ça peut représenter 15 à 20.000 euros. C’est quasiment un CDI quelque part”, estime-t-il.

Des pertes conséquentes, d’autant que le nombre de vols a encore augmenté cette année, comme chez son homologue de M. Bricolage. “Nous, on estime entre 15 et 25% de recrudescence de vols. Donc on a plus de vols en général tous les jours”, indique Thierry Blosse, le directeur du magasin.

Des vols par nécessité?

Cette augmentation, les commerces sont nombreux à le constater grâce aux caméras des enseignes. “Je vois à peu près 10 voleurs défiler par jour et on en a à peu près cinq nouveaux par jour. C’est un délit comme un autre et j’ai l’impression qu’il n’est pas considéré comme tel parce que déjà on a aucun mode d’action. On ne peut ni fouiller, ni toucher la personne. Et on ne va pas appeler pour un vol parce qu’on sait d’expérience qu’ils ne viennent pas”, assure Antoine Jaroussie, chef de rayon intermarché.

Les voleurs eux, assument.

“Ce n’est pas pour le plaisir que je vole. La vie est très chère”, souffle Lena, qui fait partie de ceux-là. Elle dévoile ses techniques. “Quand je vais acheter des gnocchis, je passe un paquet sur deux aux caisses automatiques. Et souvent aux heures de pointe quand il y a beaucoup de gens, ils ne font pas attention”, détaille-t-elle.

Pour tenter d'endiguer le phénomène, certains commercent admettent avoir dû augmenter leur budget sécurité en 2024.

Pierre Bourgès avec Guillaume Descours