"Ce n'est pas la vraie campagne": le coq Ricco jugé pour ses chants intempestifs

Un procès peu commun. Le coq Ricco était jugé devant le tribunal de Bourgoin-Jallieu mardi. Accusé de chanter trop fort et trop souvent par la voisine de ses propriétaires, le gallinacé a obtenu un sursis, la décision du tribunal étant renvoyée au mois de juillet.
Tout se passe dans une commune semi-rurale entre Bourgoin-Jallieu et Nivolas-Vermelle en Nord-Isère. Entre ville et campagne, Ricco qui vit dans la cour de ses propriétaires, est accusé par une voisine qui revendique son droit à dormir, de chanter même la nuit.
"La voisine n'a qu'à acheter des boules Quies"
Un cas qui divise les Grandes Gueules ce mercredi: "Le son du coq au matin, c'est très Français, c'est formidable et c'est typique et la voisine n'a qu'a aller acheter des boules Quies et elle n'aura pas de problème", tranche Emmanuel De Villiers.
De son côté Antoine Diers qui "aime beaucoup l'identité française", raconte que "même à la campagne, on allait tuer le coq qui faisait trop de bruit". "Si ses propriétaires y sont attachés, c'est que c'est un coq semi-domestique qu'ils prennent comme un animal domestique, ce n'est pas un coq de la campagne, ce n'est pas la vraie campagne".
Le droit au sommeil "vital" contrairement au coq
L'avocat de la plaignante rappelle que "le droit au sommeil est un droit vital, contrairement à celui de posséder un coq". "On n'est pas dans une zone urbaine", assurent les propriétaires du coq a Ici Isère qui expliquent que Ricco ne chante que "cinq ou six fois dans la journée, de deux à cinq minutes". Et si la décision du tribunal donnait raison à la voisine, ils envisagent déjà de déménager pour garder leur coq.
Pour trancher, Antoine Diers propose de faire déménager Ricco à côté de chez Emmanuel de Villiers qui assure en avoir déjà plusieurs et ne pas être dérangé grâce à ses boules Quies.