Commerçants de Calais: "Il faudra 10 ans pour donner une autre image de cette ville"
La jungle de Calais n'existe presque plus. Les pelleteuses s'affairent sur le site qui abritaient des milliers de migrants. Pour les commerçants de Calais, ce démantèlement, commencé ce lundi, est un soulagement. "C'est un bien pour eux, pour nous, que ce soit les immigrés ou nous", estime Ludovic, restaurateur depuis 20 ans dans la ville.
Mais un peu plus loin dans la même rue Jean-Luc lui est à bout, il a ouvert son restaurant il y a 3 ans, aujourd'hui il regrette et ne croit pas à la fin de la jungle: "Aujourd'hui vous avez des migrants qui veulent rester à Calais ou dans la région de Calais pour partir en Angleterre". Le restaurateur est convaincu qu'en 18 mois d'existence la présence de ce camp géant situé en retrait de la ville a fait plier son établissement: "Quand nous avons repris cet établissement notre chiffre d'affaires était 1,5 fois supérieur à celui que nous faisons aujourd'hui, il faudra 10 ans pour donner une autre image de cette ville de Calais".
"La jungle, c'est fini"
Mais Frédéric Van Gansbeke le président du collectif des entreprises et des commerces du Calaisis veut y croire: "Nous, ce qu'on espère c'est qu'on puisse commencer à travailler sur cette reconquête d'image, à dire aux gens la jungle c'est fini, venez à Calais c'est une belle ville, c'est tout ça qu'on veut dire aujourd'hui".
Depuis le début de l'année la mairie de Calais a mis en place un fonds de soutien destiné aux commerçants de la ville.