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Crise des "gilets jaunes": Hervé Morin pense que "ça se terminera par une dissolution" de l'Assemblée

Hervé Morin, président de la région Normandie, estime que la crise actuelle se terminera par une dissolution mais qu'il reste une chance avec le "grand débat" pour que le gouvernement "sauve" ses trois dernières années de quinquennat.

La campagne du "grand débat national" est lancée ce mardi par le président de la République. Emmanuel Macron rencontre plusieurs maires à Grand-Bourgtheroulde dans l'Eure. Le président de la région Normandie, Hervé Morin, était l'invité de Jean-Jacques Bourdin ce mardi matin pour évoquer ce rendez-vous.

Le président du parti "Les centristes" est très dans le "et même temps" adressant un gros tacle au gouvernement pour qualifier sa gestion de la crise actuelle, mais estime également que ce "grand débat" est l'occasion idoine pour l'exécutif de se relancer.

"Le gouvernement est dans l’impuissance, il tremble"

"Les Français ne veulent plus d’un système vertical, il y une grande demande de démocratie de proximité. Ce débat peut relancer le quinquennat. L’équation est extrêmement compliquée car ça va dans tous les sens. Ce qui est important c’est la synthèse, à la fin le gouvernement prendra-t-il en compte l’essentiel des aspirations ? C’est la seule clé pour que les trois dernières années ne soient pas trois années pour rien. Le gouvernement est dans l’impuissance, il tremble, il est à l’arrêt sur l’essentiel des réformes qui doivent être menées dans ce pays. On doit être en mesure de donner une dernière chance au quinquennat."

"Je pense que ça se terminera par une dissolution"

Hervé Morin pense toutefois que le suffrage universel, avec les élections européennes en ligne de mire, sera le dernier juge de paix pour le quinquennat et qu'Emmanuel Macron devra dissoudre l'Assemblée nationale.

"On ne peut pas se permettre que tous les samedis la France soit dans l'état dans lequel elle est. Je pense que ça se terminera par une dissolution et que ce sera le seul moyen (de remettre le pays en ordre). On ne peut pas rester dans cette fracture gigantesque entre les Français et le président de la République."
James Abbott