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Défilé du 14 juillet: immersion à bord des hélicoptères de la gendarmerie lors des ultimes répétitions

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Les pilotes des hélicoptères de la gendarmerie réalisent leurs dernières répétitions avant le défilé aérien du 14 juillet. RMC a pu suivre l'un de leurs entraînements à bord d'un hélicoptère, en compagnie du colonel Eric Espinal et du chef d'escadron David Manuel.

Le Jour J approche. Les pilotes des hélicoptères de la gendarmerie réalisent une dernière répétition, ce samedi, avant le déroulement des festivités du 14 juillet. Habitué à survoler les incendies, à secourir des personnes en difficulté ou à participer à des enquêtes, les hélicoptères ont un tout autre objectif: survoler les Champs-Élysées dans les mêmes conditions que lors du défilé officiel.

Pour réaliser un alignement parfait, lundi, l'opération est répétée depuis des mois. Dans la salle de réunion de la base aérienne BA 107 de Vélizy-Villacoublay (Yvelines), le chef d'escadron David Manuel finit son briefing avec les pilotes.

"Le but, c'est d'être parfaitement aligné d'une part, et parfaitement sur le timing d'autre part", explique le chef d'escadron.

Les hélicoptères doivent passer au-dessus de la tribune présidentiel "dans un délai de plus ou moins une seconde". Les pilotes n'ont quasi aucune marge d'erreur.

"En mémoire pour l'éternité"

Pour David Manuel, ce n'est pas la première fois. "J'ai eu la chance déjà de participer à des séquences comme celle-ci par le passé, mais c'est toujours un bon moment", confie-t-il. Le chef d'escadron "se sent relativement chanceux", il n'est "pas arrivé par hasard", mais "on se rend compte de la chance qu'on a d'être à cette place-là".

Survoler Paris est un moment d'exception pour lui: "Quand on arrive et qu'on survole La Défense, qu'on est aligné avec l'arc de Triomphe, qu'on voit les troupes au sol, c'est une perspective qu'on ne voit pas tous les jours et qu'on garde en mémoire pour l'éternité."

Avant de décoller, chaque pilote doit vérifier son appareil. Le colonel Eric Espinal, 2.500 heures de vol au compteur, finit de préparer son hélicoptère. "La mission commence maintenant", souligne-t-il.

Le colonel et deux autres gendarmes montent dans l'engin. En quelques secondes le bruit des hélices couvre la voix des trois membres de l’équipages qui s’accordent pour le décollage. Une fois dans les airs, la vue sur la capitale est à couper le souffle. La Tour Eiffel, l'arc de Triomphe, Montmartre ou encore le Trocadéro s'offre à eux.

Une concentration maximale

Mais malheureusement, pour les membres de l'équipage, il n'est pas possible de profiter de la vue. Il faut "une très grande concentration pour respecter au mieux la patrouille de trois appareils que nous composons", affirme le colonel Eric Espinal, qui participera, lundi, à son troisième défilé du 14 juillet, du haut de ses 28 ans de pilotage.

La traversée des Champs-Élysées dure quelques secondes. Le défilé dans les airs dure entre "3 et 4 minutes", et "le vol au total devrait durer une heure", détaille le colonel, qui se dit "satisfait" de l'entraînement du jour.

"Ça s'est très bien passé. Je pense qu'on a été au rendez-vous. La patrouille a été tenue à la verticale des tribunes officielles", décrit-il.

L’estomac bien accroché, ces gendarmes survoleront, dans quelques heures, la plus belle avenue du monde, mais cette fois-ci pour de vrai, et sous les yeux de milliers d’admirateurs.

Pierre Bazin (avec TRC)