Des "gilets jaunes" évacués des ronds-points: "On ne va pas lâcher l’affaire"

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Alors que le gouvernement planche sur la grande concertation annoncée par Emmanuel Macron et le Premier ministre Edouard Philippe, il espère en finir rapidement avec les blocages des "gilets jaunes". Pour certains, ils sont installés depuis un mois sur des ronds-points. Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, répète que "le mouvement doit cesser".
Plusieurs évacuations de ronds-points ont déjà eu lieu et celles-ci vont continuer. Pourtant, les "gilets jaunes" ne baissent pas les bras pour autant. Certains, malgré leur expulsion reviennent sur les ronds-points quelques heures après.
"Aussitôt démonté, aussitôt remonté"
À Arques-la-Bataille en Seine-Maritime, les "gilets jaunes" ont décidé de démonter leurs installations avant même le passage des forces de l’ordre. "C’est nous qui avons monté toutes les cabanes, alors on voulait les brûler comme ça on était fier de nous, de ce qu’on a fait", explique Jackie, "gilet jaune" de la première heure. Surtout, ils ne voulaient pas que les CRS le fassent à leur place. "Aussitôt démonté, aussitôt remonté", confie cependant le manifestant. En effet, il n’aura fallu que quelques heures avant que les "gilets jaunes" pour réinvestir le rond-point et construire une nouvelle cabane.
"On reviendra à chaque fois et on reviendra plus fort", affirme Dylan, autre "gilet jaunes".
"On ne va pas lâcher l’affaire, il y a tout le monde qui est motivé, solidaire. Et ce n’est pas pour autant qu’ils vont nous virer du rond-point. Ils vont recasser, on va reconstruire derrière, tout le temps, jusqu’à tant que le président cède", poursuit-il.
Dans la commune, les barrages filtrant vont se poursuivre ce mardi sur trois ronds-points.