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Actes antisémites: "Ma fille subit des saluts nazis tous les jours à l’école"

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Dans "Les Grandes Gueules" ce mardi sur RMC, un parent d’élève témoigne sur les actes antisémites subis par sa fille de 12 ans à l’école.

Les actes antisémites en forte hausse en France. Selon le ministère de l’Intérieur, ils ont bondi de 192% au premier semestre 2024, par rapport au premier semestre 2023. Et dans les établissements scolaires, il y en a eu 1.670 sur l’année scolaire 2023-2024, contre 400 en 2022-2023. Au quotidien, de nombreuses situations sont difficiles à supporter pour les élèves juifs et leurs familles. "Depuis la rentrée, j’ai ma fille qui subit des saluts nazis tous les jours à l’école. Elle est obligée de prendre sur elle, d’essayer de ne pas craquer. Elle a 13 ans", témoigne Olivier, auditeur RMC qui habite dans le Val-de-Marne, ce mardi dans Les Grandes Gueules.

"Au bout d’un moment, j’en ai marre, confie ce parent d’élève. Hier, j’écris un message et la CPE me répond ‘merci pour l’information’. A la suite de cette réponse, j’écris à la principale pour dire que ce n’est pas une réponse et je lui demande: ‘Qu’allez-vous faire?’, ‘Peut-on se voir?’. Elle ne me prend pas au téléphone et me répond par message ‘on va voir avec la CPE’. Je trouve qu’il y a un laxisme dans la prise en compte du problème qui est juste affligeant. J’ai appelé mon député du secteur, qui me dit qu’il ne peut rien faire et de porter plainte."

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"La CPE m’a appelé en me disant que ma fille a menacé de se faire défendre par ses amis"

Pour Olivier, il est "hors de question" que sa fille change d’école. "Depuis le début de l’année, elle part avec la boule au ventre tous les jours à l’école, souligne-t-il. On fait tout pour essayer de la rassurer. Elle s’est fait menacer par un élève en début d’année. L’élève a été convoqué, cette fois, par la CPE, parce que les menaces étaient réelles. Pour se défendre, elle a dit que s’il la touchait, elle allait revenir avec des amis. La CPE m’a appelé en me disant que ma fille a menacé de se faire défendre par ses amis. Je lui ai dit: ‘Ecoutez, il a deux têtes de plus qu’elle, comment vous pouvez retourner la situation et considérer que c’est elle qui a menacé le grand bonhomme qui l’insulte depuis le début de l’année?’. En plus, ils sont plusieurs."

Alors que le nom d’Emmanuel Macron a été hué ce lundi soir à l’hommage du Crif aux victimes du 7-Octobre, Olivier admet qu’il aurait pu faire partie de ces personnes critiques avec le chef de l’Etat: "J’aurais pu le siffler. Quand on a un président qui a autant d’ambiguïtés, avec d’un côté un discours pour exprimer la volonté de protéger la communauté juive en France et que de l’autre côté le soutien n’est pas réel, ça laisse place à plein de choses".

LP