APB: "On me propose la Guadeloupe ou la Martinique"

Des élèves de terminale découvrent les résultats du baccalauréat devant un lycée parisien, le 5 juillet 2017 - THOMAS SAMSON / AFP
Ce samedi, les bacheliers, qui sont toujours sans affection pourraient recevoir une dernière réponse concernant leur avenir dans l'enseignement supérieur. Au dernier comptage, ils étaient encore 3.000 dont plus de 90% titulaires de bacs professionnels ou technologiques, à se retrouver sans solution de formation pour les mois à venir.
Parmi eux, Maxime qui rêve d'être professeur de sport. Après son bac technologique, il souhaitait intégrer la filière Staps. Recalé par le logiciel APB aux trois premières sessions, il a retenté sa chance en procédure complémentaire. Et là, surprise...
"On me propose soit l'université en Guadeloupe, sinon en Martinique. Ce sont les deux seules options que l'on propose aujourd'hui en phase complémentaire pour la filière Staps. A 18 ans, je ne peux pas me lancer comme ça dans un périple aussi loin", regrette le jeune étudiant.
Les syndicats étudiants dénoncent une injustice
Une situation injuste qui touche surtout les jeunes issus des classes populaires, selon Jimmy Losfeld, président du syndicat étudiant La Fage.
"L'essentiel des jeunes qui sont aujourd'hui sur le carreau de notre système d'enseignement supérieur sont des jeunes issus des bacs professionnels et technologiques. Ce sont très souvent des filles ou des fils d'ouvriers. Ils n'ont comme seules possibilités soit de poursuivre l'université dans des formations où il reste de la place, aller dans le privé ou alors abandonner leur projet d'études", déplore-t-il.
Vers la fin du système APB
Jeudi, la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal a annoncé le remplacement de la plateforme par un nouveau dispositif prenant en compte de nouvelles modalités d'entrée dans l'enseignement supérieur.
La Commission nationale informatique et libertés (Cnil) a d'ailleurs demandé au ministère de cesser de se fonder uniquement sur un tirage au sort basé sur algorithme mathématique pour affecter les bacheliers dans l'enseignement supérieur.