Attaque de la mosquée de Bayonne: faut-il reporter la proposition de loi sur le voile en sortie scolaire?
Le Sénat examine ce mardi une proposition de loi LR visant à interdire le port de signes religieux aux parents accompagnant des sorties scolaires. Le texte, déposé par une sénatrice LR en juillet dernier, veut "assurer la neutralité religieuse des personnes qui participent au service public de l'éducation".
Cette proposition de loi prend un relief particulier après l'affaire du voile qui a éclaté au Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté le 11 octobre, et l'attaque d'une mosquée intervenue lundi 28 octobre.
Samia Ghali, sénatrice PS des Bouches du Rhône, a demandé sur Twitter à Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat) le retrait de la proposition de loi, "dans un esprit d'apaisement".
"Si on ne protège pas le temps de la classe, notre République sera en difficulté"
Mais Max Brisson, rapporteur de cette proposition de loi et sénateur LR des Pyrénées-Atlantiques, semble vouloir poursuivre les débats sur ce thème.
"Il faut rester calme, regarder les choses froidement, garder de la distance”, lance le rapporteur de cette loi, le sénateur LR Max Brisson, qui a tenu a rappeler les “valeurs” de son territoire basque pour montrer que c'était un cas isolé.
"On a l’habitude dans notre région d’accueillir des réfugiés soit pour des raisons politiques, soit religieuses. C’est une terre d’accueil, tout le contraire d’une région où l’on stigmatise."
"Au Pays Basque, on est une terre de tempérance"
Il tient donc au travers de cette loi à "réaffirmer la laïcité" durant le "temps de l’enseignement" en nuance avec "à l'école" où le port du voile est déjà prohibé.
"Si on ne protège pas le temps de la classe, notre République sera en difficulté. C’est un temps de neutralité absolue, un bel acquis de notre République."
Le sénateur prend également le temps de répondre à Jean-Luc Mélenchon qui accuse les porteurs de cette loi de mettre de l’huile sur le feu.
"Je lui laisse les expressions à l’emporte-pièces. Ce n’est pas la marque de fabrique au Pays Basque, on est une terre de tempérance. C’est une image que nous ne voulons pas donner de notre territoire."