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Éducation

Baccalauréat: pourquoi l'épreuve de philosophie ne fait plus peur aux élèves

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Les candidats du bac planchent à partir de 8h ce mercredi sur l'épreuve de philo. Longtemps considérée comme l'épreuve reine de l'examen, elle n'a plus ce standing depuis la réforme du bac.

C'était jusqu'à cette année la première épreuve du bac, elle fait désormais partie des dernières. Les candidats au bac planchent sur la philo ce mercredi. 536.000 élèves de terminale générale et technologique vont commencer à travailler sur l'un des trois sujets au choix à partir de 8h.

Mais l'ancienne épreuve reine du bac est désormais déchue. La réforme du bac est passée par là. Les nouvelles épreuves phares, ce sont désormais celles de spécialité ont eu lieu en mars. Elles comptent pour un tiers de la note finale quand la philosophie ne compte plus que pour 8% de la note au bac général, 4% au bac technologique.

L'épreuve de philosophie fait donc de moins en moins peur, car beaucoup de candidats savent déjà qu’ils auront leur diplôme grâce au contrôle continu.

Lisa et Camille abordent cette épreuve sans la moindre pression, même si pour elles, la philo est à coefficient.

“Vu qu’on a déjà passé les épreuves en mars, on a un peu les résultats et on est confiant”, affirme Lisa. “On ne perçoit pas la philo comme avant où ça paraissait plus dur parce qu’il n’y avait pas le contrôle continu”, ajoute Camille.

La philo pour départager les bons dossiers

Du coup, elles ont révisé cette matière lundi seulement, sur leurs portables et en écoutant de la musique, source d’inspiration. “J’ai écouté du Nekfeu qui parle de la liberté dans les banlieues où, à travers son écriture, pour dire sa liberté d’écrire ce qu’on veut”, indique Camille.

Un zeste de moderne, sans oublier les anciens. “On peut s’aider du rap, mais il faut quand même utiliser Sartre, et Descartes, car on veut quand même des bonnes notes, ironise Lisa.

La philo reste quand même le juge de paix pour les bons élèves insiste Julien Cueille, professeur de Philosophie au Lycée Bourdelle de Montauban.

“Avec le contrôle continu, les notes ont monté mécaniquement, mais du coup on a beaucoup de très bon dossiers, les élèves se retrouvent souvent à égalité et donc c’est la philo qui va faire la différence”, appuie-t-il.

De bonnes copies de philosophie pourraient donc sauver de nombreux bacheliers.

Jean-Wilfrid Forquès avec Guillaume Descours