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"C’est terrible": le choc à Bordeaux après le suicide d'un directeur d'école

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Le directeur d'une école privée de Bordeaux, mortellement percuté par un train, s'est suicidé, comme l'a confirmé ce mardi le parquet de la ville. Il avait écrit deux lettres pour expliquer ses intentions suicidaires. Il ne supportait pas le fait de ne pas avoir décelé le comportement d'un de ses professeurs, mis en examen pour agressions sexuelles sur mineurs.

À Bordeaux, c'est une onde de choc après le suicide du directeur d'un établissement catholique privé. Mortellement percuté par un train le 26 juin dernier, il a mis fin à ses jours selon le parquet de Bordeaux. Ce suicide survient quelques jours après la mise en examen et le placement en détention provisoire d'un instituteur de cette école de Saint-Genès La Salle, pour des faits d'agressions sexuelles sur mineur de 15 ans.

Le directeur d'établissement avait envoyé un SMS au directeur diocésain pour lui dire qu’il allait mettre fin à ses jours. Il avait aussi envoyé un courrier à des membres de sa famille et à la directrice académique pour exprimer son mal-être. Il se jugeait responsable de ne pas avoir décelé le comportement déviant de l’un de ses professeurs, mis en examen et incarcéré pour des agressions sexuelles sur des enfants en fin de semaine dernière.

Il a donc choisi de se suicider car il se reprochait de ne pas avoir été assez vigilant. Pour Céline, maman d’une petite fille scolarisée dans l’établissement, c’est l’incompréhension.

“C’est tellement inattendu. C'est un tremblement pour toute la communauté éducative, pour les parents, les enfants, c’est terrible”, indique-t-elle.

Une cellule psychologique mise en place

Le directeur était à la tête de cet établissement depuis 22 ans. Un homme irréprochable selon la mère de famille.

“C’était un homme très investi, intègre, vraiment à l’écoute, toujours prêt à aider, tellement investi qu’il faisait beaucoup de choses pour les chrétiens. C’était quelqu’un d’intègre, honnête, pour moi, c’était l’exemplarité”, juge Céline.

Face à un tel choc, l’inspectrice académique a décidé de mettre en place une cellule psychologique, pour accompagner les enfants et ceux qui le désirent.

Jean-Wilfrid Forquès avec Guillaume Descours