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"C'est une injustice": des enseignants sans poste manifestent devant le rectorat à Toulouse

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A Toulouse, quelques jours après la rentrée des classes, une cinquantaine d'enseignants diplomés n'ont pas de postes en cette rentrée. A la place, le rectorat a préféré mettre des contractuels. Une situation qu'ils dénoncent.

Des enseignants sont sur liste d’attente après le concours dans l’académie de Toulouse. Ces jeunes profs ne trouveront pas de postes cette année car le rectorat leur préfère des contractuels. Et cela suscite beaucoup d’incompréhension. Ils ont manifesté leur colère ce jeudi à la mi-journée à Toulouse, devant le rectorat justement.

À 37 ans, Emmanuelle fait partie des 56 candidats sur liste d’attente. En clair, elle n’enseignera pas cette année, alors que certains profs sont déjà absents.

“C’est clairement une injustice, on ne peut rien faire, on est attente de savoir si on peut être recruté. En attendant, c'est compliqué de trouver un emploi qu’on va devoir quitter. Et puis, quel emploi? Ce serait un emploi alimentaire éventuellement”, déplore-t-elle.

Léa se retrouve également sur liste d’attente, et elle a du mal à comprendre que des contractuels soient choisis à sa place. “En ayant fait bac+5, avec le parcours exemplaire que moi j’ai par exemple”, dénonce-t-elle.

Et elle a aussi une expérience de terrain indispensable pour diriger une classe. “On a fait de l’alternance, des stages, donc on connaît vraiment des réalités du métier, on est très motivés. Notre souhait, c’est d’enseigner”, assure-t-elle.

Une enveloppe uniquement pour recruter des contractuels

Pour recruter les candidats sur liste d’attente, il faudrait une enveloppe donnée par le ministère dont ne dispose pas le rectorat, comme le souligne Céline Félipe du syndicat Force ouvrière.

“Le rectorat nous explique qu’ils ont une enveloppe pour recruter des contractuels, mais qu’ils ne l’ont pas pour recruter les 56 complémentaires qui restent encore en attente d’être recrutés”, assure-t-elle.

À ce jour, le rectorat de Toulouse a engagé 50 nouveaux enseignants, ceux qui étaient arrivés en tête au concours.

Jean-Wilfrid Forquès avec Guillaume Descours