Comment l'Etat veut reprendre le contrôle des écoles supérieures privées

La plateforme d'orientation dans l'enseignement supérieur Parcoursup sur un smartphone le 15 janvier 2025 (photo d'illustration) - Anna Kurth/AFP
Le gouvernement veut renforcer la régulation de la formation professionnelle. Un plan interministériel pour 2026 a été présenté jeudi. Avec le succès de l’apprentissage, de nombreux organismes privés de formation ont pullulé ces dernières années, sans forcément être bien régulés.
Occasionnant parfois des "tromperies sur la marchandise": mauvaise qualité de l’enseignement, diplôme bidon, faible insertion dans le monde du travail. Des "dérives sectaires" ont même été constatées!
Ces formations concernent à la fois l’enseignement supérieur privé, dont les inscriptions ont bondi de 72% entre 2020 et 2022, mais également les formations délivrées via le CPF, le Compte professionnel de formation.
Alors l'Etat veut reprendre la main sur ces structures privées. Tout d’abord en multipliant les contrôles dans l’enseignement supérieur privé, jusqu’ici moins ciblé que les structures du Compte professionnel de formation. A la rentrée, donc, une centaine d’établissements seront inspectés.
Des bachelor qui ne permettent pas d'atteindre le niveua bac +3
L’idée est de s’interroger sur le contenu des cours et savoir si les étudiants ont bien été informés sur la valeur du diplôme. Il existe des "bachelor" par exemple qui ne permettent pas d’atteindre un niveau bac +3, sans que cela soit communiqué.
Par ailleurs, pour que ces établissements figurent sur Parcoursup, ils devront bénéficier d’un agrément de l’Etat. Plus généralement, pour tous les organismes qui préparent à une certification professionnelle, le label Qualiopi, qui garantit leur qualité, devient obligatoire. Même pour les structures qui ne touchent pas d'argent public, et ce label sera plus strict sur les critères permettant de l’obtenir.
Sur 120.000 organismes de formation déclarés en France, près de la moitié d’entre eux sont certifiés “Qualiopi”, et touchent donc de l’argent public.