Comment préparer son enfant à la rentrée? "Reprendre des critères de temps classiques"

Les grasses matinées, les frites, les films le soir... C'est bientôt fini pour les millions d'enfants qui vont retrouver les bancs de l'école d'ici une dizaine de jours. La rentrée scolaire arrive, et ce n'est pas toujours facile de l'aborder sereinement.
D’ici quelques jours, le petit garçon d’Izir va faire sa toute première rentrée. Mais après deux mois de vacances, c’est difficile de reprendre le rythme, et notamment lors du coucher. "Avec lui, c'est un peu difficile parce qu'il dort très tard, franchement. Surtout l'été, il dort après minuit", avoue le papa.
C'est le même combat pour la maman d'Adélaïde, qui rentre en CP cette année. Elle et sa famille rentrent d’un long voyage en Egypte, pendant lequel ils n'ont pas trop fait attention aux horaires. "Les levers sont très, très difficiles parce que les couchers sont difficiles. Il faut ramer pour la coucher à 21 heures", reconnaît Leïla, sa maman.
"Les vacances sont sujettes à beaucoup d'irrégularités, au niveau du temps et de l'alimentation", remarque le pédiatre Eric Sellam au micro d'Apolline Matin.
"De façon progressive"
Le vice-président du syndicat national des pédiatres français conseille de "reprendre des critères de temps classiques". Par exemple, "essayer de façon progressive de revenir à un endormissement à une heure convenable et des réveils plus tôt". Bien sûr, il ne faut pas réveiller son enfant "du jour au lendemain", prévient Eric Sellam. "Il faut le faire petit à petit pour reprendre des horaires matinaux adaptés à l'école."
Une semaine avant le jour J, le pédopsychiatre Stéphane Clerget conseille également de "refixer un peu des heures de repas classiques". "Puis si pendant les vacances, l'enfant consomme trop d'écrans vidéo, on réduit aussi peu à peu", ajoute-t-il.
Le chemin vers la rentrée peut également être une source d'angoisse pour les élèves. Pour que l'enfant se sente le mieux possible, il faut le laisser choisir "des vêtements et des outils qu'il aime bien", estime le pédiatre Eric Sellam.
"On peut essayer de faire le trajet qui mène à l'école dans les jours qui précèdent pour rassurer l'enfant. Il faut qu'il mette des vêtements qu'il aime."
Pour les plus petits, le spécialiste conseille d'éviter les photographies, sources "d'angoisse", mais plutôt de mettre par exemple "un petit coeur sur la paume de la main de l'enfant".