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Congé après le décès d'un enfant: après la polémique, le secrétaire d'État Adrien Taquet "veut aller encore plus loin"

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Après un vote des députés de la majorité rejetant la proposition centriste d'étendre à 12 jours le congé pour la perte d'un enfant, le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, est intervenu pour faire cesser la polémique. Dans un rare rappel à l'ordre public, "le président a demandé au gouvernement de faire preuve d'humanité" sur le dossier, selon l'Elysée.

Après le tollé provoqué par le vote des députés de la majorité contre l'allongement du congé accordé aux parents confrontés à la mort de l'un de leur enfant, le Président de la République est monté au créneau demandant à son gouvernement de faire preuve d'humanité. Devant la polémique, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a elle-même reconnu "une erreur".

Invité sur RMC ce lundi matin, le Secrétaire d'État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, en charge notamment de la défense des droits fondamentaux de l'enfant, Adrien Taquet, a jugé que la polémique pourrait permettre "d'aller plus loin que ce que texte prévoyait initialement". L'ancien député des Hauts-de-Seine a également estimé que les 5 jours actuels n'étaient pas suffisant, proposant même "d'aller plus loin":"Nous devons aller au-delà des 5 jours, il faut que le projet soit ouvert et qu'on ne s'enferme pas dans les 12 jours. Je pense personnellement qu'il faut aller au moins jusqu'à douze jours", a assuré le Secrétaire d'État.

"Il faut aller au-delà des seuls congés"

"Ne faisons pas la même erreur qu'il y a quelques jours en s'enfermant sur des durées. Il faut peut-être que la solidarité nationale prenne sa part et allons peut-être au-delà des 12 jours. Je pense aussi qu'il faut aller au-delà des seuls congés. Il faut améliorer l'accompagnement psychologique des parents. Il faut mieux prendre en charge les frais funéraires, il y a des dispositifs qui existent avec la CAF, mais ça ne marche que pour 80% des gens", a ajouté Adrien Taquet.

Jeudi 30 janvier, les députés avaient voté à 40 voix contre 38 la proposition de loi UDI-Agir qui visait à amender l'article du Code du travail déterminant la durée minimum du congé accordé par les entreprises après le décès d'un enfant. Lors des débats, les députés de la majorité avaient proposé de favoriser le don de congés par les collègues des parents concernés.

Guillaume Dussourt