Convention citoyenne sur les temps de l'enfant au Cese: que s'y passe-t-il vraiment?

À Paris, au Conseil économique, social et environnemental (Cese), la convention citoyenne sur les temps de l'enfant a terminé ses deux premiers week-ends de travail. Les 140 citoyens tirés au sort ont commencé à réfléchir, entre autres, aux rythmes scolaires, aux écrans, à la lutte contre le harcèlement.
Ils remettront leurs propositions fin novembre au gouvernement. RMC a pu contacter des citoyens membres de cette assemblée: comment se sont déroulées les premières discussions?
Tensions
Les citoyens ont choisi différents thèmes sur lesquels travailler, aux intitulés très vastes: “coordination entre les acteurs des temps de l’enfant”, “rythmes scolaires” ou “écrans et numérique”. Avec de multiples sous-thèmes transverses: santé, handicap, violence.
Des sujets un peu fourre-tout. Mais les membres interrogés par RMC s’en défendent, car il y a eu en fait quelques tensions au moment de faire un tri. Toutes les envies ont finalement été regroupées dans des thèmes très larges.
Les citoyens ont par ailleurs très peur de ne voir aucune de leurs propositions reprises, faute de budget. Et ce serait dommage, car cette convention, c’est de l’énergie, déplorent-ils. Ils ont beaucoup de documents à lire, de notes à prendre lors d’auditions d’experts.
Des devoirs
En dehors des sessions, ils ont un groupe WhatsApp où ils s’envoient de nombreux messages pour poursuivre les débat. Une mère de famille a confié que ça l’agaçait: son téléphone n'arrête pas de vibrer.
Mais tous disent que cela se fait dans la bienveillance: il y a une bonne ambiance. Des amitiés se sont créées, certains ont fait la fête de la musique ensembles. Une ambiance de colonie, mais une colo studieuse.
Ils se retrouveront le 5 septembre, et en attendant, ils ont des devoirs de vacances: interroger leurs proches, des élus, des enfants pendant l’été pour enrichir les discussions à la rentrée.