Crier sur son enfant, ça peut avoir des conséquences sur son développement

Après avoir dénoncé l'utilisation de la fessée sur les enfants, la Fondation pour l’enfance lance à partir de ce mardi sur Internet une nouvelle campagne de sensibilisation sur les "violences éducatives ordinaires", comme par exemple crier ou gifler son enfant. "Les violences éducatives ordinaires, ce sont toutes les pratiques qui sont tolérées, admises et favorisés par notre société depuis des millénaires pour éduquer les enfants: fessées, gifles, bousculades, cris…", explique ce mardi dans Bourdin Direct le Dr Gilles Lazimi, coordinateur de la campagne pour la Fondation pour l’enfance. "Ces violences ne sont pas punies par la loi. Du coup, en France aujourd'hui, des parents pensent encore qu'il est nécessaire de frapper leurs enfants pour les éduquer. C'est une aberration car ces violences ont un effet sur l'enfant: sur son développement, sur son psychisme et sur l'adulte qu'il va devenir".
"Hausser la voix ça peut arriver, mais…"
C'est pourquoi il réclame une loi pour bannir ces violences, comme l'ont fait 53 pays dans le monde. "Avec tout ce qu'on sait sur les neurosciences, sur le développement de l'enfant…, franchement pourquoi n'a-t-on pas une loi? C'est vraiment majeur".
"Hausser la voix ça peut arriver, - ça m'est arrivé - mais si ça se répète cela peut avoir des conséquences. Hausser la voix ou hurler auprès d'un enfant qui a 6 mois, 1 an ou deux ans cela a des incidences. Ça le sidère, ça lui fait peur et interrompt son développement", a expliqué le Dr Lazimi. "L'enfant va faire des bêtises, mais qui n'en a pas fait. Il va grandir en nous imitant: si vous le frappez il va potentiellement vous frapper plus tard, il va apprendre la violence et penser que c'est comme ça qu'on résout les choses."