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Des élèves quittent un cours à cause du ramadan? "Ils font une crise d'ados" pour Fatima Benomar

Prétextant ne pas pouvoir écouter les Beatles pendant le ramadan, un élève d'un collège de Toulouse a jugé bon de quitter un cours de musique. Il a été suivi dans la foulée par d'autres élèves, certains n'étant même pas de confession musulmane.

Des élèves d'un collège toulousain ont-ils quitté un cours de musique prétextant le ramadan? Les faits se seraient déroulés le 4 avril dernier au collège des Chalets, dans un quartier cossu de Toulouse, raconte La Dépêche. Alors que le professeur de musique faisait écouter une chanson des Beatles à ses élèves, l'un d'eux se serait levé et aurait quitté la salle, prétextant qu'il ne pouvait pas écouter de musique pendant la période du ramadan.

Dans la foulée, sept autres camarades lui auraient emboîté le pas. Selon le recteur de l'Académie de Toulouse, tous n'étaient pour autant pas "de confession musulmane", évoquant "un effet de groupe" et non une "conviction religieuse", assure-t-il à La Dépêche.

Une sortie "pour se faire remarquer"?

Une simple bêtise d'adolescents pour amuser la galerie? C'est ce que pense Fatima Benomar. "Ils font une crise d'ados pour se faire remarquer. Je pense qu'il n'y avait aucune intention particulière d'avoir un discours sur la laïcité ou la République", explique la militante féministe, sur le plateau d'"Estelle Midi" ce mercredi.

Périco Légasse fait lui une autre lecture de l'incident et y voit une remise en cause de la laïcité. "La République, c'est d'apprendre à vivre tous ensemble en se respectant avec nos différences et la laïcité est là pour protéger nos religions. Il va falloir faire signer un papier aux parents disant qu'ils s'engagent à mettre les lois de la République avant tout autre considération culturelle ou religieuse", assure-t-il. "Ce phénomène qu'on a eu à Toulouse, il va exploser avec le burkini", ajoute Périco Légasse.

Peu après l'incident, la principale du collège a effectué un signalement au rectorat de Toulouse. Les élèves concernées ont ensuite été convoqués par l'équipe pédagogique qui leur a fait un rappel à la loi et aux valeurs de laïcité, assure France 3.

G.D.