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Des hommes maquillés contre les stéréotypes: le carnet de correspondance d'un collège fait polémique

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Au collège Paul Eluard, à Roncq (Nord), le nouveau carnet de correspondance fait polémique. Sur la couverture, on retrouve quatre hommes maquillés pour promouvoir l'inclusivité.

C'est une surprise de rentrée qui fait débat. Un carnet de correspondance du collège Paul Eluard à Roncq, dans le Nord, a cette année une couverture assez particulière cette année. On y voit quatre hommes maquillés avec la phrase "Le make up pour tous?". Ces quatre hommes, ce sont les chanteurs américains Harry Styles et Lil Nas X et deux youtubeurs français, Benoit Chevalier et James Charles.

Mais la nouvelle couverture ne plaît pas à tout le monde. Plusieurs parents s'en sont plaint auprès de l'établissement et plus encore sur les réseaux sociaux.

Devant l'établissement à la sortie des cours, les carnets sont dans toutes les mains et chacun y va de son commentaire. "C'est un carnet sérieux", "c'est inadmissible, des petits arrivent en 6e et voient ça", "je trouve ça scandaleux qu'il n'y ait que des hommes et pas des femmes", "il y avait mieux à mettre, les autres collèges ont des arbres", assurent des élèves à RMC. À la place des arbres, quatre hommes, tous maquillés, résultat d’un projet pour lutter contre les stéréotypes.

Apolline Matin du 13 septembre - 8h/9h
Apolline Matin du 13 septembre - 8h/9h
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"C'est pour dire qu’on est tous égaux"

La couverture change chaque année. La dernière fois, c'étaient des photos de montagne. Héloïse, parent d’élève, aurait préféré ça: "Je trouve que ce n'est pas forcément une belle image à donner aux enfants. Moi, c’est plutôt le maquillage et que les hommes viennent maquillés à l’école alors que les filles doivent avoir une tenue simple. Et puis surtout, que ces personnes ne reflètent pas l’intelligence pure".

Dalila, maman d’une fille en 6e, a été "surprise": "Moi, j’ai trouvé ça sympa, ma fille pareil, et je lui ai dit qu'il y avait des garçons qui se maquillaient, que c’était ok. Mais ce n'est pas pour autant qu’il faut influencer les gens à aller dans ce monde-là. Je pense que ce n'est pas pour dire que le maquillage est toléré dans les collèges, c'est plus pour dire qu’on est tous égaux". Dalila évoque aussi un débat amplifié par les réseaux sociaux, où des propos parfois homophobes ont été écrits.

Une polémique qui surprend le personnel de l’établissement qui, selon nos informations, ne voit pas le problème. Ni la direction ni le rectorat n’ont pourtant souhaité commenter.

Solène Leroux