École vandalisée dans le Doubs: pour la rentrée, la municipalité appelle les auteurs "à se rendre"

C'est la rentrée scolaire ce lundi pour les élèves de la zone A. Mais à Grand-Charmont, dans le Doubs, le retour en classe est perturbé après le saccage de l'école. Pendant les vacances, des adolescents âgés de 10 à 13 ans se sont introduits dans l'enceinte de l'établissement. Vitres du sas cassées à coups d'extincteurs, matériel informatique et système d'alarme incendie dégradés, réfectoire saccagé, jets de sauces sur le sol et les murs: le maire de la ville de 6.000 habitants a évoqué mercredi dernier "une vision de carnage".
"À l'heure actuelle, on enregistre 30.000 euros de dégâts", assure dans Apolline Matin, ce lundi sur RMC et RMC Story, Aurélie Dzierzynski, adjointe à la mairie de Grand-Charmont en charge des affaires scolaires. Conséquence, la rentrée scolaire est décalée à l'après-midi. A la place, la matinée de lundi est consacrée à une grande réunion de coordination entre services de l'Etat (sous-préfecture et procureur de la République) et parents d'élèves "pour parvenir à un plan d'action et apporter des réponses à nos questionnements", précise l'adjointe au maire.
Principale interrogation, les motivations des auteurs qui n'ont toujours pas été retrouvés: "On se demande qui a fait ça et pourquoi. Malgré la douleur de retrouver une école saccagée, on cherche à comprendre les motivations ,alors que les professeurs et les parents d'élèves sont particulièrement touchés", explique Aurélie Dzierzynski.
"On est surpris et sidérés de voir de tels dégâts"
Le maire de Grand-Charmont, Jean-Paul Munnier, arrivé sur place au moment du saccage, raconte avoir vu "cinq ou six gamins partir en courant", des enfants âgés de 10 à 13 ans et qui pourraient être scolarisés en CM2. "Ça l'a interpellé lorsqu'il a vu ces jeunes en bas âge. Ça lui fait froid dans le dos. Toucher une école, mais en plus avec des auteurs si jeunes, ça interpelle", poursuit l'adjointe au maire en charge des affaires scolaires.
"On est surpris et sidérés de voir de tels dégâts alors qu'il y a de nombreux projets en place autour de cette école et de ce quartier", ajoute-t-elle. Une surprise qui n'entache pas la mobilisation. "Je ne suis pas découragée", maintient-elle, assurant que de nombreuses personnes, élus, professeurs et parents d'élèves, se sont mobilisées pour réparer les dégâts.
Les auteurs, eux, courent toujours. "J'appelle ces enfants à se rendre, on est prêts à les rencontrer pour en discuter sans jugement, nos portes sont ouvertes, que ce soit la mairie, le centre social ou une autre institution", appelle Aurélie Dzierzynski. "Il faut faire le deuil de ce qu'il s'est passé et avancer ensemble. La sécurité est ultra importante pour les enfants, on ne peut pas se permettre d'accepter ça", conclut-elle.