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Éducation

Education nationale: les syndicats tombent déjà sur la nouvelle ministre, Anne Genetet

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Après la nomination d’Anne Genetet (Ensemble pour la République) comme ministre de l’Education nationale dans le gouvernement de Michel Barnier, les syndicats enseignants alertent déjà.

C'est la sixième ministre de l'Education nationale d'Emmanuel Macron. Anne Genetet a succédé ce lundi à Nicole Belloubet. Lors de sa passation de pouvoir, la nouvelle ministre a promis qu'elle "ne changera pas de cap". Mais jugée inexpérimentée dans le domaine, elle est fraîchement accueillie par les syndicats enseignants, qui doivent être reçus au ministère cette semaine (probablement ce mercredi).

Des syndicats ils lui tombent déjà dessus. Le discours de la nouvelle ministre dépeint le portrait d'une femme déconnectée de la réalité, affirme le premier syndicat enseignant. L'évocation d'une rentrée réussie alors qu'il manque des professeurs devant les élèves ne passe pas pour Guislaine David, l'une des porte-paroles du FSU.

"Je suis atterrée par ce discours. Il faut aller voir ce qui se passe sur le terrain, avec des classes qui sont surchargée, avec des conditions qui sont dégradées", dénonce-t-elle.

Déjà une grève à affronter pour la nouvelle ministre

La représentante des enseignants de collège/lycée, Sophie Vénétitay, s'attend aussi à un dialogue dur avec cette femme de 61 ans qui annonce de la continuité et donc en filigrane le maintien des groupes de niveaux décriés par les syndicats.

"Déjà, on va lui dire que le choc des savoirs ne fonctionne pas en cette rentrée, prévient-elle. Il n’y a pas des groupes de niveaux partout. Si elle persiste à vouloir appliquer cette réforme, on lui dira qu’elle s’expose à un risque très important, qui est celui de gouverner contre les personnels."

Une grève est d’ores-et-déjà prévue mardi prochain (1er octobre) pour demander plus de moyens et défendre les services publics.

LP avec Nicolas Traino