EPS: en quoi consistent et à quoi servent les nouveaux tests d'aptitude physique en 6e?

C'est l'une des nouveautés de la rentrée scolaire. Les collégiens de 6e peuvent être évalués sur leurs capacités sportives, lors de tests qui pourront se dérouler jusqu’à la mi-octobre. L’an dernier, ces tests ont été menés à titre expérimental auprès de 4.000 élèves. Mais cette année, ils sont généralisés dans tous les collèges volontaires.
Le test comporte trois épreuves: une première d’endurance, en courant le plus longtemps possible, puis de vitesse en courant aussi vite que possible, et enfin de force musculaire en sautant en longueur.
Ces données sont rentrées par le professeur sur une plateforme, puis analysées par le ministère.
“Ce qui est intéressant pour l’enseignant, c’est d’avoir la possibilité de voir où ces élèves se situent et du coup d’insister encore une fois sur les activités les plus importantes. Pour nous, c’est un moyen d’avoir cette photographie sur les élèves de 6e et de voir un peu où en est l’état de santé général de nos élèves à 11-12 ans”, indique Caroline Pascal, directrice générale de l’enseignement scolaire.
Des tests trop chronophages selon des syndicats
L’an dernier, d’après ce test, seuls 19% des 6e avaient une bonne condition physique. “Je pense que c’est très intéressant, mais je pense qu’il faudrait qu’il y ait des choses de prévues à l’issue de ces tests en fonction des besoins. Pour l’instant, rien n’est prévu”, regrette Laurent Bonnin, du syndicat national des lycées et collèges (SNALC), qui enseigne l’EPS en Charente-Maritime.
D’autres syndicats, eux, s’opposent aux tests. D’après eux, ils sont trop chronophages et sans intérêt pour des élèves qui ont besoin d’apprendre et non de nourrir des statistiques.