Fin des groupes de niveau: "C'est un recul du ministère face à la mobilisation" pour les syndicats

La mobilisation des enseignants aura eu raison des groupes de niveau, pourtant voulus par Gabriel Attal l'an dernier. La ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, a dévoilé ce jeudi ses arbitrages dans ce dossier brûlant.
Et c'est un réel assouplissement qui a été annoncé, voire même un enterrement. Dans le nouveau texte, chaque établissement sera libre d'appliquer cette mesure comme il l'entend.
Les groupes de niveau, c'est fini, bienvenue aux groupes de besoin. Des groupes qui seront mis en place en fonction des difficultés et au moment souhaité par les enseignants. Ce qui est très différent du projet initial, comme l'explique Sophie Vénétitay, du syndicat Snes-FSU.
“On collait une étiquette à un élève en disant, on a fait le tri et toi, tu es mauvais. Un groupe de besoin, c’est beaucoup plus ponctuel. Au final, on est dans du soutien aux élèves en difficulté. Ce n’est pas juste un changement de sémantique, c’est vraiment un recul du ministère face à la mobilisation”, indique-t-elle.
Un casse-tête pour les chefs d'établissements?
Et l'organisation de ces nouveaux groupes sera gérée par chaque établissement. Il va donc y avoir un enjeu d'organisation pour chaque principal selon Olivier Beaufrère, secrétaire national du SNPDEN.
“Nous allons avoir de l’autonomie. Effectivement, je pense que les chefs d’établissements vont ressembler à des chefs d’orchestre. Il va falloir qu’on arrive à faire jouer tous les pupitres ensemble”, indique-t-il.
Deux précisions du ministère: deux demi-journées seront banalisées pour l'organisation de ces groupes au mois de juin. Et les moyens prévus pour cette mesure, 2.300 emplois à temps plein, sont garantis.