Groupes de niveau au collège: pourquoi Nicole Belloubet pourrait faire preuve de souplesse

La ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, rend ce jeudi ses arbitrages sur la question des groupes de niveau au collège, notamment. Le dispositif prévoit de répartir, en français et en mathématiques, les élèves de sixième et cinquième dans trois groupes distincts, en fonction de leur niveau.
Un sujet hautement sensible, promis par Gabriel Attal lors de son passage rue de Grenelle. Mais la mesure est largement rejetée par la communauté éducative. Et il se pourrait que la nouvelle ministre tente de faire preuve de souplesse dans ce dossier.
Trouver une porte de sortie par le haut sur la question des groupes de niveau, c’est l’objectif clair de Nicole Belloubet, en place depuis un mois. Elle veut apaiser les tensions avec les enseignants après le passage catastrophique d’Amélie Oudéa-Castera.
Un dispositif voulu par Gabriel Attal
Alors certes, l’arrêté prévoyant la mise en place de ces groupes est déjà écrit. Il ne sera donc pas modifié, mais la ministre pourrait offrir aux professeurs une interprétation différente. C’est ce qu’ils attendent: plus de souplesse dans l’application du texte.
Mais avec autant de liberté, les groupes de niveau, rêvés par le Premier ministre Gabriel Attal, ne ressembleront pas à la promesse initiale. Alors politiquement, peut-il se permettre de céder face aux enseignants?
Nicole Belloubet aura un rassemblement sous ses fenêtres, ce jeudi midi, à l'appel des syndicats enseignants de Seine-Saint-Denis, qui protestent contre cette réforme et qui réclament par ailleurs un plan d'urgence pour les établissements du département.