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Éducation

Groupes de niveaux au collège: coup dur pour la mesure du gouvernement

(photo d'illustration)

(photo d'illustration) - Philippe Huguen/AFP

Le rapporteur général du Conseil d'Etat a prôné ce mercredi l'arrêt de l'expérience des groupes de niveaux en 6e et en 5e, estimant que l'arrêté contrevient à l'autonomie des établissements scolaires en matière d'organisation par classe.

C’est un coup de plus porté au "choc des savoirs": le rapporteur public du conseil d’Etat a demandé ce mercredi l’annulation des groupes de niveaux en classe de 6e et 5e en français et en mathématiques.

C'était l'une des mesures phares de la réforme portée par Gabriel Attal lors de son passage rue de Grenelle. Il faut désormais attendre la décision du Conseil d'Etat pour savoir si cette annulation sera effective, même si le rapporteur public, l’équivalent du procureur, est la plupart du temps suivi.

Un coup dur pour la ministre de l'Education, Anne Genetet, qui vient d’annoncer l'extension de ces groupes aux classes de 4e et 3e, et une victoire pour les syndicats enseignants qui se battent contre cette réforme qui s’est fait à marche forcée, par arrêté ministériel.

Or, les établissements scolaires sont organisés en classes, et pas en groupe de niveaux, et un simple arrêté ne peut pas remettre en cause ce principe selon le rapporteur public.

Le ministère veut contre-attaquer

Le ministère de l’Éducation nationale a immédiatement réagi ce mercredi en annonçant la publication d’un décret pour consolider cette réforme. Un entêtement regrettable pour les syndicats, qui rappellent que les groupes de niveau n’ont été mis en place que dans un collège sur quatre.

La décision du conseil d’Etat sera rendue publique dans trois semaines. Mais ne répondra pas à la principale question: ces groupes de niveau sont-ils efficaces pour élever le niveaux des élèves?

Bérengère Bocquillon (édité par J.A.)