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Éducation

Harcèlement scolaire: ce que contiennent les questionnaires mis en place pour la rentrée

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C'était une annonce du ministre de l'Éducation, Gabriel Attal: la mise en place de questionnaires anonymes pour lutter contre le harcèlement. Leur contenu a été dévoilé mardi et ils seront mis en place et remplis par les élèves le jeudi de la prochaine rentrée scolaire.

Lutter contre le harcèlement scolaire, c'est l'une des priorités du ministre de l'éducation Gabriel Attal. Parmi les mesures prises, le déploiement des “questionnaires harcèlement scolaire” annoncés fin septembre. Ils ont été envoyés par courrier aux chefs d'établissements cette semaine, pendant les vacances.

Chaque élève du CE2 à la Terminale le remplira à la rentrée. Ils serviront surtout à faire de la prévention et à dresser un état des lieux. Ils seront composés de 30 à 40 questions selon l'âge et le niveau: "Avez-vous peur d’aller au lycée à cause d’un ou plusieurs élèves ?", "As-tu du mal à t’endormir ou fais-tu des cauchemars à cause de ce que tu vis à l'école ?", ou encore: "Reçois-tu ou as-tu vu des messages insultants ou menaçants te concernant?".

À chaque problème, l'élève répondra en classe comme à un QCM si cela lui arrive. Avec différents échelons: "Jamais", "parfois", "souvent" ou "très souvent". Associations et syndicats enseignants déplorent l'anonymat des réponses, car il est forcément difficile de détecter et d'agir vite, mais ils soulignent tout de même l'utilité de cet outil.

Les indiscrets :  Le numéro unique de lutte contre le harcèlement scolaire sera effectif au mois de janvier 2024 - 09/10
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Remplis le jeudi de la rentrée scolaire

Ce sont des grilles d'auto-évaluation et elles peuvent ainsi créer une première prise de conscience chez les élèves concernés. L'enseignant sera chargé de compter chaque réponse pour détecter la présence ou l'ampleur du harcèlement dans sa classe.

Des chefs d'établissements sélectionnés transmettront les résultats au ministère.

“On espère ensuite que le ministère mettra en œuvre les moyens. Il n’y a pas assez d’équipes ressources dans l’éducation nationale pour régler ces problèmes rapidement”, juge Florence Comte du secrétaire du syndicat des directrices et directeurs d'école primaire.

Ce formulaire sera rempli le jeudi de la rentrée lors de la journée nationale de lutte contre le harcèlement ou dans le courant de la semaine qui suit.

Nicolas Traino avec Guillaume Descours