"Les cours sont hachés": des alertes à la bombe à répétition qui pourrissent la vie des élèves

Quatorze aéroports à nouveau ciblés par des menaces d'attentat, ce jeudi. Au moins neuf ont procédé à des évacuations. De fausses alertes à la bombe qui pourrissent la vie, aussi, des établissements scolaires. Gabriel Attal a détaillé que 299 fausses alertes à la bombe ont été adressées à des établissements scolaires, dont 75 sur la seule journée de jeudi.
Ça s'est poursuivi cette semaine. Avec un département particulièrement ciblé, le Val-de-Marne, dans l'académie de Créteil, en région parisienne. 25 lycées sont particulièrement ciblés, explique le rectorat de Créteil, dont quatre qui reçoivent des menaces quasi quotidiennes.
Ce sont des scènes qui se répètent presque tous les jours depuis le début du mois dans le lycée d'Imane.
“La plupart du temps, on a des évacuations le matin, soit à 8h, soit à 10h. Et puis, soit on reprend les cours dans le début de l’après-midi, soit on ne revient pas au lycée. Ça nous fait presque un mois de cours en moins”, regrette-t-elle.
Ce n'est évidemment pas l'idéal pour cette élève de première. “C’est surtout embêtant pour les cours qui sont hachés. On a le bac de français et un programme qui ne sera pas moins chargé pour autant”, juge-t-elle.
Des cours en visio
Depuis jeudi et jusqu'aux vacances, ce vendredi soir, elle et les autres élèves du lycée suivent les cours en visio. Une autorisation spéciale a été accordée par le rectorat. Trois autres lycées du Val-de-Marne sont concernés, dans ce département où les établissements sont particulièrement ciblés par les alertes à la bombe. Un passage au distanciel salué par Manuel Rodrigues, qui représente l'association de parents d'élèves FCPE dans le département.
“Les lycéens vont être plus sereins parce qu’ils savent comment va se dérouler leur journée. C’est une mesure qui est une mesure d’urgence, mais qui ne peut pas être pérenne”, estime-t-elle.
Si la situation ne s'apaise pas pendant les vacances, elle espère donc que des décisions seront prises pour que les élèves puissent suivre des cours dignes de ce nom à la rentrée.