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Éducation

Les enseignants pas satisfaits des mesures contre la violence à l'école

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Parmi les annonces faites par Jean-Michel Blanquer, l'arrivée d'un protocole de responsabilisation des parents, d'accompagnement personnalisé des professeurs victimes de violence, ou encore un renforcement et une diversification des sanctions.

Le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, a présenté mardi ses mesures du plan contre les violences à l’école. Des mesures qui entreront en vigueur dès la rentrée prochaine. Ce plan, plusieurs fois reporté, était une promesse du gouvernement après l’agression, fin octobre, d’une enseignante. Celle-ci avait été braquée par un de ses élèves avec une arme factice dans le Val-de-Marne. 

Cependant, les mesures annoncées sont encore loin de satisfaire les représentants des principaux intéressés. À commencer par les procédures disciplinaires. Elles seront renforcées et simplifiées. Convoquer un conseil de discipline par exemple ne nécessitera plus que 5 jours de délai au lieu de 8. Incompréhensible pour un représentant syndical du second degré. "On n'est pas en comparution immédiate comme au tribunal", s'insurge cet enseignant du Val-de-Marne. 

Pas de suspension des allocations familiales

Autre annonce, ne plus avoir à recourir à l'accord des parents pour décider de l'affectation d'un élève "hautement perturbateur" dans une classe relais pendant au moins six mois. "Intéressant", commente une autre source syndicale, tout en pointant le manque de dispositifs de prévention pour éviter d'en arriver à ces situations. 

Un protocole d'accompagnement et de responsabilisation des parents doit aussi voir le jour. Que contiendra-t-il ? La question est sur toutes les lèvres bien que l'idée de suspendre les allocations familiales pour les parents d'élèves violents n'ait finalement pas été retenue. Autre mesure forte, la mise en place d'une sécurisation policière renforcée aux abords d'établissements en quartiers sensibles.

Benoît Ballet avec Guillaume Descours