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Éducation

Mobilisation pro-palestinienne: la région Ile-de-France suspend ses financements à Sciences Po

Une manifestation organisée par les étudiants de Sciences Po Paris, le 26 avril 2024, en soutien à la Palestine.

Une manifestation organisée par les étudiants de Sciences Po Paris, le 26 avril 2024, en soutien à la Palestine. - Dimitar DILKOFF / AFP

Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, a annoncé sur X (Twitter) suspendre les financements à Sciences Po tant que “la sérénité et la sécurité ne seront pas rétablies dans l’école”.

La région Ile-de-France "suspend" ses financements à destination de Sciences Po, théâtre d'une mobilisation pro-Gaza sous tension, "tant que la sérénité et la sécurité ne seront pas rétablies", a annoncé lundi la présidente LR Valérie Pécresse.

"Une minorité de radicalisés appelant à la haine antisémite, et instrumentalisés par la LFI et ses alliés islamo-gauchistes, ne peuvent pas dicter leur loi à l'ensemble de la communauté éducative", accuse la présidente de droite sur X.

Vendredi, une journée de blocage et de mobilisation, émaillée de tensions, s'est tenue à Sciences Po Paris, en présence de plusieurs députés LFI.

La Sorbonne évacuée lundi

Le soutien régional à la prestigieuse école comprend un million d'euros "prévu pour 2024 dans le cadre du CPER (contrat de plan État-région)", a précisé l'entourage de Valérie Pécresse. D'autres "crédits de fonctionnement", destinés notamment à la mobilité internationale, prévus "pour le printemps et la rentrée" sont suspendus, a ajouté la même source.

Sur X, le groupe socialiste, écologiste et radical au conseil régional a dénoncé un "deux poids, deux mesures". "Quand il s'agit de suspendre les subventions au lycée Stanislas parce que l'ancien directeur (d'internat) consultait de manière régulière des sites pédopornographiques (...), c'est silence radio côté Valérie Pécresse", a-t-il critiqué.

En réponse à une mobilisation d'étudiants propalestiniens faisant écho aux contestations agitant de prestigieux campus américains, la direction de Sciences Po Paris s'est engagée vendredi soir à organiser un débat interne et à suspendre des procédures disciplinaires lancées contre des manifestants.

Cette "suspension" de procédures disciplinaires ne concerne pas l'enquête ouverte en mars après une accusation d'antisémitisme, a souligné dimanche la ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau.

Lundi, les forces de l'ordre ont pénétré dans la Sorbonne pour évacuer des militants pro-palestiniens qui avaient installé des tentes à l'intérieur de ces bâtiments universitaires.

Le Premier ministre Gabriel Attal a "demandé que la Sorbonne soit évacuée rapidement", comme "il l'avait demandé pour Sciences Po vendredi", a fait savoir son entourage.

RMC avec AFP