"On est convaincu par cette méthode": qu'est-ce que les écoles Montessori qui attirent de plus en plus d'élèves?

Cette fois, les vacances sont vraiment finies pour 12 millions et demi d'élèves. C'est la rentrée scolaire, ils reprennent ce matin le chemin de l'école de la maternelle au lycée.
Et parmi les élèves qui reprennent ce matin le chemin de l'école, certains sont de plus en plus nombreux à intégrer des "écoles indépendantes", des établissements hors-contrat. Elles sont près de 1500 aujourd'hui en France selon l’annuaire des écoles libres. C'est le cas des écoles Montessori. Chaque année, une trentaine ouvrent à travers le pays.
Fondée sur les préceptes d'une éducatrice italienne Maria Montessori au début du XXe. Ces écoles préconisent des pédagogies alternatives, où l'enfant est acteur de son apprentissage. Objectif : éduquer les sens en favorisant l'éveil et l'apprentissage de langues étrangères. C’est le cas à Trappes, dans les Yvelines, où, une école ouvre ses portes pour sa première rentrée scolaire avec une classe de maternelle.
Scotch dans une main et fiche sur l'Afrique dans l'autre, Christine, directrice de l'école, finit de décorer sa classe. "Là, c’est le coin géographie. Donc je mets des petites fiches avec les animaux qui correspondent au continent", explique l’institutrice.
Un coût élevé
Quatre petites tables rondes, quadrillent la salle de classe. 21 élèves de 3 à 6 ans l'occuperont désormais. Une pédagogie centrée sur l'épanouissement de l'enfant qui séduit. Vintiane, a commencé par mettre sa fille dans le public, avant de renoncer.
"Ma fille était dans une classe à double niveau, mais elle me disait qu’elle n’avait pas le droit de faire les activités qui étaient dédiées aux grands. Dans une école Montessori, l’enfant à la possibilité de choisir son activité et je trouve ça beaucoup plus adapté", estime cette maman.
Cette scolarité a un coût : 6000 euros par an pour et par élève. Julien a créé cette école avec six autres parents. Sa fille de 5 ans a déjà été accueillie dans une école de ce type.
"On est convaincu par cette méthode. Il y a aussi le côté bilingue de l’école Montessori qu’on ne trouve pas dans le public. Elle a un accent anglais qui est meilleur que le mien. C’est pour elle qu’on s’est lancé dans le projet", indique-t-il.
Pour favoriser le brassage social, Christine et les autres parents comptent aussi se cotiser pour offrir, à l'avenir la scolarité à des enfants sans ressources.