"On réclame un salaire étudiant et la création de plus de restos U": les étudiants se mobilisent de nouveau ce mardi pour dénoncer la précarité
Les étudiants se mobilisent ce mardi contre la précarité, à l'appel de l'ensemble de leurs syndicats. Une journée d'action nationale pour demander "au minimum", une augmentation de 20% des bourses étudiantes, l'augmentation du nombre de logements en cité universitaire ou encore le gel "dès aujourd'hui", puis la baisse, des loyers en cité universitaire.
Le sujet de la précarité étudiante était revenu sur le devant de la scène après l'immolation d'un étudiant à Lyon le 8 novembre dernier pour dénoncer ces conditions de vie.
Luca étudie le japonais, à Lyon. Il partage son logement avec un autre étudiant, mais il a bien du mal à boucler ses fins de mois. "J’avais très envie d’un calendrier de l’avent, mais six euros pour des friandises, c’est non…", affirme-t-il.
Les petits plaisirs se font très rares pour Luca. Ses comptes sont dans le rouge, à cinq jours de la fin du mois et le sac de courses de cet étudiant en japonais est presque vide.
"J’ai pris du riz, des conserves, des soupes instantanées et un peu de beurre. Avec ça, je peux finir le mois, et même peut-être commencer décembre avec les réserves", explique-t-il.
Des bourses insuffisantes ?
Luca vit avec 750 euros par mois. En échec scolaire, il risque de redoubler et de perdre sa bourse de 390 euros. Cela signerait l’arrêt de ses études. Peu aidé par sa famille, il réclame un système plus équitable.
"Faire plus attention aux situations particulières, pour ne pas se retrouver à compter chaque centime à la fin du mois. Faire des bourses plus centrées sur les étudiants que sur leur famille…", propose l’étudiant.
La liste des revendications de Tom Flandin, membre du syndicat "solidaires étudiants", à Montpellier, est beaucoup plus longue.
"On réclame la création de nouveaux logements, que les prix restent fixes et les logements décents. On réclame aussi la gratuité des transports en commun, des soins. L’inscription à l’université gratuite pour tous. Un salaire étudiant et la création de plus de restos U", détaille-t-il.
Avec la manifestation de mardi, les étudiants espèrent que leur appel au secours va enfin être entendu par le gouvernement.