Pénurie d'enseignants: "autour de 200 postes" non pourvus dans le second degré, selon Gabriel Attal

Le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal le 6 septembre 2023 - Geoffroy Van der Hasselt / AFP
En déplacement dans un collège et une école primaire d'Eure-et-Loir ce vendredi, le ministre de l'Éducation, Gabriel Attal, a estimé à environ 200 le nombre de postes d'enseignants à pourvoir dans les collèges et lycées. La situation serait beaucoup plus préoccupante selon les syndicats, avec des absences dans presque la moitié des établissements.
"À l'heure à laquelle je vous parle, c'est autour de 200 postes qu'il reste à pourvoir dans le second degré", un chiffre "à rapporter aux 500.000 enseignants du second degré", a déclaré Gabriel Attal.
"Donc on voit que c'est moins de 0,1% des postes qu'il reste à pourvoir", a-t-il précisé.
"Le sujet qui a été mis en avant par les organisations syndicales, ce sont des professeurs qui ont été affectés sur un poste -qui est donc pourvu- mais qui sont absents au moment de la rentrée, soit sur une longue durée, soit sur une courte durée", a estimé le ministre.
"Ça évidemment c'est un objectif majeur: réduire les absences au maximum, notamment celles qui sont dues à l'organisation administrative, et pourvoir en remplacement des absences qui ne peuvent pas être évitées", a-t-il ajouté.
Dans les écoles primaires, ce sont "155 postes vacants" qui restent à pourvoir, a-t-on précisé dans l'entourage de Gabriel Attal.
Un enseignement absent dans presque la moitié des collèges et des lycées
Selon un sondage publié lundi par le Snes-FSU, premier syndicat du second degré, mené dans 508 établissements, il manque en moyenne "au moins un enseignant dans 48% des collèges et des lycées". Pour le ministère, cependant, cette étude "ne distingue pas les vacances qui sont liées à des postes non-pourvus de celles liées à une absence ponctuelle d'enseignants", lesquelles ont vocation à être "résorbées ou remplacées rapidement".
Dans une autre enquête publiée mercredi, le SNPDEN-Unsa, premier syndicat des chefs d'établissements, relève qu'il manque plus d'un enseignant dans 58% des collèges et lycées après le 1er septembre.
Emmanuel Macron avait assuré quelques jours avant la rentrée que la promesse d'"un professeur devant chaque classe" à la rentrée serait "tenue". Le soir de la rentrée, Gabriel Attal s'était montré plus nuancé, concédant qu'"on pouvait avoir des difficultés ici ou là", notamment au collège et au lycée.
"Ce qui est certain, c'est que c'est un phénomène qui existe, et les familles le disent d'ailleurs" qu'il "il y a beaucoup d'absences qui ne sont pas remplacées", a reconnu M. Attal. "C'est un sujet sur lequel je suis résolu à avancer".