Polémique Oudéa-Castéra: les parents d'élèves de l'école Littré défendent les enseignants

La ministre de l'Education nationale Amélie Oudéa-Castéra est attendue ce mardi à l'école Littré, à Paris, pour s’entretenir avec l’équipe pédagogique. Une visite pour tenter d'éteindre l'incendie après avoir évoqué des "absences répétées" au sein de cette école pour justifier le passage du public au privé de l'un de ses enfants.
Dans les colonnes de Libération, l'institutrice du fils aîné d'Amélie Oudéa-Castéra a démenti toute absence. L'enseignante a également évoqué un transfert de l'enfant vers l'établissement privé catholique Stanislas après un refus de l'école Littré d'un passage anticipé de leur fils en moyenne section, jugeant l'élève encore trop petit.
Devant l'école de la rue Littré dans le 6e arrondissement de Paris, les parents sont d'ailleurs unanimes: "C'est l'une des meilleures écoles que j'ai pu avoir" s'exclame le directeur de l'élémentaire de l'époque, qui dit avoir bondi en entendant la ministre évoquer "un paquet d'absences non remplacées".
L'incompréhension règne aussi dans la communauté éducative et parmi les parents d'élèves. Le fils d'Isabelle est entré en petite section de maternelle à Littré en septembre 2008 :
"Nos enfants étaient à l'école en même temps et on n'a pas du tout ni le même souvenir ni la même expérience, je parle par souci de rectifier la réalité", assure-t-elle à RMC.
Le ministère veut "clore le chapitre"
Hormis des grèves annoncées et quelques rares journées pédagogiques, pas de problème d'absence ni de remplacement dans un quartier privilégié. "J'ai été déléguée FCPE, s'il y avait eu des absences non remplacées, j'aurais été la première à monter au créneau. Si par accident, tout le monde était malade en même temps et qu'il n'y avait pas de remplaçant, le directeur prenait les enfants où ils étaient répartis dans les différentes classes. Il n'y a jamais eu de problème", martèle Isabelle.
Quant à l'enseignante qui aurait eu le fils d'Amélie Oudéa-Castéra, elle est décrite comme "hyper reconnue" et "investie", défend une mère dont les deux fils sont passés par l'école Littré. Elle raconte que les parents demandaient que les enfants soient dans sa classe.
Au ministère de l'Éducation nationale, on veut "clore le chapitre" et on répète que "c'est la maman, plus que la ministre, qui a parlé 15 ans plus tard en s'appuyant sur le ressenti que lui a laissé cette période".