Propos d'Amélie Oudéa-Castéra: la ministre demande de "clore" les "attaques personnelles"

La nouvelle ministre de l'Education Amélie Oudéa-Castéra a demandé ce lundi devant la presse de "clore" le "chapitre des attaques personnelles", alors qu'enfle la polémique sur les raisons de la scolarisation de ses enfants dans le privé.
"Je crois en l'école de la République, je crois en l'école publique, je crois qu'il faut tous que nous ayons beaucoup d'ambition pour elle", a assuré la ministre à l'issue d'une visite sur le village olympique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) aux côtés du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
"Je ne veux pas aller plus avant sur le terrain de la vie personnelle et de la vie privée. Il y a des attaques auxquelles j'ai essayé de répondre avec le plus de sincérité possible. Il faut clore ce chapitre des attaques personnelles et de la vie personnelle", a déclaré la ministre qui fait face à une salve de critiques du monde enseignant et d'appels à la démission de la part de plusieurs responsables politiques qui l'accusent de mentir.
Un bref passage dans une école maternelle publique
Au lendemain de sa nomination, Amélie Oudéa-Castéra a déclenché une polémique vendredi lors de sa première sortie sur le terrain en justifiant sa décision de transférer ses enfants dans un établissement privé élitiste par sa "frustration" devant "les paquets d'heures" d'enseignement non remplacées lors des absences de professeurs à l'école publique.
Selon Libération, seul le fils aîné d'Amélie Oudéa-Castéra a été brièvement scolarisé dans le public, en petite section de maternelle. Le journal rapporte un témoignage de son enseignante d'alors, en 2009 dans l'école publique Littré, dans le VIe arrondissement de Paris.
Selon ce témoignage, Amélie Oudéa-Castéra et son mari ont décidé d'envoyer leur fils dans l'établissement privé Stanislas, proche de leur domicile, parce que l'école Littré avait refusé un passage anticipé de leur fils en moyenne section, jugeant l'élève encore trop petit. Et pas pour un problème d'absence, selon ce témoignage.
"La ministre de l'Education nationale dément catégoriquement les propos rapportés par Libération", a fait savoir son entourage à l'AFP ce week-end. Amélie Oudéa-Castéra cumule les portefeuilles de l'Education nationale, de la Jeunesse, des Sports et des JO.