Propos d’Amélie Oudéa-Castera: "Mon fils n'a jamais eu d’absences non remplacées à l’école Littré" assure Nicolas Poincaré

L’école Littré, dans le 6e arrondissement, est-elle vraiment touchée par des "paquets d’heures non remplacées"? C’est l’un des arguments avancés vendredi dernier par la nouvelle ministre de l’Education nationale, Amélie Oudéa-Castéra, pour expliquer la scolarité de ses enfants dans un établissement privé parisien, Stanislas. Mais cette position est fragilisée par le témoignage d’une ancienne enseignante du fils d’aîné de la ministre.
Avec son mari, elle aurait décidé d'envoyer leur fils à Stanislas, proche de leur domicile, parce que l'école Littré leur avait refusé un passage anticipé de leur fils en moyenne section, jugeant l'élève encore trop petit. Et pas pour un problème d'absence, selon ce témoignage. "La ministre de l'Education nationale dément catégoriquement les propos rapportés par Libération", a fait savoir son entourage à l'AFP. "On peut s'interroger sur l'intention liée à ces propos inexacts, déplacés et blessants pour des parents sur leur enfant près de 15 ans plus tard, a-t-on indiqué de même source. Comme tous les parents, Amélie Oudéa-Castéra et Frédéric Oudéa ont toujours eu comme priorité le bien-être de leur enfant et sous-entendre qu'ils auraient fait un choix qui irait à l'encontre de leurs valeurs et de l'épanouissement de leur petit garçon les heurte profondément."
Nicolas Poincaré, chroniqueur RMC, a lui affirmé dans Apolline Matin n’avoir pas rencontré de difficultés avec des absences d’enseignants dans cette école Littré. "Il se trouve que mon enfant était dans la même école publique que celui d’Amélie Oudéa-Castera, l’école Littré, a-t-il expliqué. Il y a passé huit ans, entre la maternelle et le primaire, et il n’y a jamais eu d’absences non remplacées. J’ai été surpris que cette école soit pointée du doigt comme ça par la ministre. Moi, avec mon fils, il n’y a pas eu de ‘paquet d’heures’ (non remplacées). C’est une petite école privilégiée, dans un quartier privilégié. A ma connaissance, jamais (d’heures non remplacées). C’était à la même époque, mon fils a le même âge. J’ai réinterrogé mon fils hier. Mes enfants y ont passé huit ans sans jamais avoir de problèmes d’absences et de remplacements."
"Pas des écoles d’évitement"
Le député de Paris Rodrigo Arenas (LFI), ancien président de la FCPE, souligne aussi que cette école ne fait pas partie des plus à plaindre. "J’ai rencontré le recteur l’année dernière, indique-t-il. Il a très clairement dit que les écoles des 5e, 6e, 7e arrondissements sont des écoles dans lesquelles les parents veulent aller. Ce ne sont pas des écoles d’évitement. Donc le problème est ailleurs. En ciblant là où ça se passe bien, en termes de remplacements au moins, ça jette le discrédit et ça abîme tous les établissements où ça galère pour avoir des remplaçants, et j’en connais un certain nombre."