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Propos antisémites à Sorbonne Université: Philippe Baptiste convoque recteurs et présidents jeudi

Les abords de l'Université Panthéon-Sorbonne, du prestige en proie aux termites

Les abords de l'Université Panthéon-Sorbonne, du prestige en proie aux termites - Wikimedia

Après la découverte de propos antisémites dans des groupes d’étudiants de Sorbonne Université, le ministre démissionnaire de l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste réunira jeudi les recteurs et présidents d’université. Il veut rappeler la nécessité d’une fermeté accrue, alors que plusieurs établissements ont déjà engagé des procédures disciplinaires et que la justice a été saisie.

Le ministre démissionnaire de l’Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, a annoncé ce mardi la convocation rapide des recteurs et présidents d’université, après la révélation de propos antisémites dans des groupes WhatsApp d’étudiants de Sorbonne Université. D’après nos informations, cette réunion aura lieu jeudi 25 septembre. L’objectif: dresser un état des lieux, sensibiliser et rappeler la nécessité d’une “plus grande fermeté” face à ces dérives.

Sorbonne Université a indiqué avoir transmis les éléments en sa possession au procureur de la République. Philippe Baptiste a salué la réactivité de l’établissement et affirmé que la justice serait saisie. Il a insisté sur l’importance pour les universités d’utiliser les outils disciplinaires à leur disposition.

L'UEJF sera reçue dans la semaine

De son côté, Paris 1 Panthéon Sorbonne a ouvert une procédure disciplinaire contre un étudiant accusé d’avoir exclu des camarades d’un groupe de discussion en ligne en raison de leur supposée appartenance religieuse ou de leur soutien présumé à Israël. Sa présidente, Christine Neau-Leduc, a rappelé que les universités pouvaient sanctionner des propos tenus même dans des espaces privés, comme cela avait déjà été fait par le passé.

Le ministre a également prévu de recevoir cette semaine les dirigeants de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), qui réclamaient une réaction rapide. Ce climat intervient alors que le Parlement a adopté en juillet une loi visant à renforcer la lutte contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur, avec la désignation obligatoire d’un référent dans chaque établissement.

Entre janvier et mai 2025, 504 actes antisémites ont été recensés en France, selon le ministère de l’Intérieur. Un chiffre en baisse par rapport à l’an dernier, mais deux fois plus élevé qu’en 2013.

Bérengère Bocquillon avec AFP