Télétravail, appel aux grands-parents... Comment s'organisent les parents d'élèves avant la grève

On se dirige donc vers un jeudi noir en France avec déjà 250 cortèges déclarés dans toute la France et désormais près de 800.000 manifestants attendus par les services de renseignement. De nombreux établissements scolaires seront fermés et les parents doivent s’organiser tant bien que mal.

La journée de jeudi, qui sera marquée par une forte mobilisation sociale, s'annonce compliquée pour les parents d'élèves. Plusieurs syndicats d’enseignants du primaire et du secondaire se joignent à la mobilisation. Le premier syndicat du primaire prévoit qu'un tiers des enseignants (maternelle et élémentaire) seront grévistes.

Plusieurs écoles seront fermées jeudi, dont l’école Casanova à Choisy-le-Roy, où les parents s’organisent tant bien que mal. Dès que la sonnerie retentit, la fille d'Adriano se précipite dans la cour de l'école maternelle. Mais jeudi la grille sera fermée et son père au travail, impossible pour lui de poser sa journée.

“Ça impacte directement mon salaire. Par chance, j’ai une petite fille d’un an qui est gardée par une assistante maternelle. Je vais négocier avec elle et voir si exceptionnellement elle ne peut pas la garder avec elle”, indique-t-il.

Un casse-tête pour l'organisation

Sa fille aînée passera donc la journée chez la nounou avec la cadette. Clément, lui aussi papa d’une fillette en petite section, a trouvé une solution gratuite. “J’ai la famille qui est à côté donc j’ai les grands-parents qui vont s’occuper de ma fille. Je la dépose et ensuite, je vais au travail. Je n’ai pas voulu poser de jour pour ça”, indique-t-il.

Et quand la famille habite loin comme celle de Wiem, maman de deux enfants, pas le choix.

“Je télétravaille à la maison et je garde ma fille en même temps. Mon mari aussi sera au télétravail. On va s’entraider et pendant qu’elle fait la sieste nous, on peut travailler”, indique-t-elle.

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Les enseignants du secondaire mobilisés

Et ce mouvement de grève qui devrait être particulièrement important chez les profs du secondaire dans l’académie d’Aix-Marseille, en région parisienne et à Lyon selon Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES FSU, le principal syndicat enseignant du second degré.

“Il y a une très grande colère dans l’Éducation nationale. Une très grande colère quand on voit les conditions dans lesquelles on a fait cette rentrée avec un manque de professeurs, de surveillants, des classes surchargées. Il y a une prise de conscience que l’école est à un point de bascule. Elle est en train de tomber très bas. Et c’est aussi parce qu’on est très attaché à l’école qu’on a envie de se mobiliser pour dire ce n’est pas possible que l’Éducation nationale soit traitée comme ça”, souligne-t-elle.

Si les parents soutiennent la mobilisation des enseignants, certains l’avouent, il ne faut pas que la grève se prolonge.

Régine Challe-Raleche et Rachel Saadoddine avec Guillaume Descours