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"Trop long et trop stressant": dernier jour pour faire ses voeux sur Parcoursup

Les élèves de terminale ont jusqu'à 23h59 ce mardi soir pour valider leurs voeux sur Parcoursup, concernant leurs études supérieures. Un moment stressant avec une plateforme aux algortihmes jugés opaques.

Le stress monte pour les lycéens. Dernier jour pour les élèves en classe de terminale pour faire leurs voeux post-bac. Les lycéens n'ont que jusqu'à 23h59 ce mardi, ensuite il sera trop tard. Depuis 2018, c'est sur la plateforme "Parcoursup" que ça se passe.

Une plateforme d'admission qui est contestée, un ressenti aussi bien partagé par de nombreux lycéens que leurs professeurs. Tous deux élèves de terminale, Maël et Allan l'avouent volontiers : cette histoire de Parcoursup, c'est un vrai moment de stress.

"Je pensais que ça allait être facile mais on m'a dit que c'était très sélectif. En mathématiques, je suis vraiment mauvais, je ne sais pas si cette note va me détruire mon Parcoursup", concède Maël.

Allan, de son côté, confie qu'il a dû mettre des choix qui ne l'intéressent pas trop. "J'ai dû mettre des DUT par exemple où je sais que je ne suis pas forcément intéressé par le programme. Je l'ai fait parce que Parcoursup me le demande, ce serait bien d'avoir des cours dédiés à ça."

"Il y a beaucoup d'étapes à franchir et ce n'est pas évident", concède une enseignante

Et du temps, Shirley essaie d'en consacrer à toutes les questions de ses élèves. Elle est professeur dans un lycée un peu plus loin.

"J'ai reçu beaucoup de messages de parents, des élèves qui viennent me voir... Il y a beaucoup d'étapes à franchir et ce n'est pas évident."

Parcoursup s'est invité dans la campagne présidentielle, certains candidats demandent une réforme, d'autres sa suppression. Les principaux candidats de gauche à l’élection présidentielle proposent de supprimer Parcoursup. Jean-Luc Mélenchon (LFI) veut "garantir à tous les bacheliers l’accès sans sélection à la formation de leur choix". Yannick Jadot (EELV) critique "les algorithmes" qui permettent sur Parcoursup de hiérarchiser les candidatures et souhaite remplacer la plateforme par un système transparent.

A droite, Valérie Pécresse (LR) ne souhaite pas la suppression de Parcoursup, mais critique aussi "l’opacité" des algorithmes. Quant au président sortant, il a reconnu que le système était stressant, mais rappelle tout de même que la situation est, selon lui, meilleure que ce qu’elle était il y a cinq ans.

"Il faut que les parcours au lycée soient plus clairs pour savoir ce à quoi qu'on prétendre"

Ce qui est sûr, c'est que le dispositif doit changer selon Jean-Rémi Girard, président du syndicat d'enseignants le SNALC.

"Il faut savoir par quoi on le remplacerait. Il faut que les parcours au lycée soient plus clairs pour savoir ce à quoi qu'on prétendre et accélérer le processus qui est beaucoup trop long et donc beaucoup trop stressant", estime-t-il.

Ce syndicat regrette l'opacité des critères de sélection des 19.500 formations disponibles sur la plateforme.

Maryline Ottman (édité par J.A.)