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Éducation

Un ancien gendarme nommé dans un lycée de Stains: "Ce n’est pas mettre un uniforme qui va donner plus d’autorité"

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Le rectorat de Créteil estime que la nomination de cet ancien gendarme comme proviseur adjoint est une réponse à des incidents qui ont eu lieu aux abords du lycée en mai dernier.

La mobilisation se poursuit au lycée Maurice-Utrillo de Stains en Seine-Saint-Denis. Depuis lundi, une partie du personnel enseignant est en grève pour protester contre l’arrivée d’un ancien gendarme au poste de proviseur adjoint chargé des questions de sécurité. Cette nomination fait suite à de graves incidents intervenus aux abords du l’établissement au mois de mai dernier. 

Si certains élèves, comme Amina, voient l’arrivée de cet ancien gendarme comme une bonne nouvelle notamment en terme d’écoute, d’autres trouvent que cela renvoie une mauvaise image de l’établissement et donc des élèves. "Ça veut dire qu’on est des délinquants ? C’est la police quand même qui est dans le lycée, sa place elle n’est pas ici", estime Sophie élève de terminale. 

Réponse à un problème de violence

Du côté des professeurs en grève, on estime que les moyens alloués à la création de ce poste sont inadaptés. "Nous ce qu’on demande ce n’est pas un proviseur adjoint, mais des psychologues de l’éducation nationale, des assistants sociaux, des infirmières", explique Marcial Chaffraix, professeur de Physique-Chimie. 

"Nous envoyer quelqu’un qui vient de la gendarmerie, c’est un peu nous dire vous faîtes mal votre boulot alors que ce n’est pas le cas l’autorité elle y est dans le lycée. Et ce n’est pas mettre un uniforme qui va donner plus d’autorité", poursuit-il. 

Le rectorat de Créteil justifie cette nomination comme une réponse à un problème de violence très spécifique dans cette zone géographique. 

Sophie Paolini (Avec G.D)