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"Un cri d'alarme": à Marseille, des collégiens privés de français depuis novembre faute d'enseignant

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Une centaine d'élèves marseillais sont privés de cours de français depuis plusieurs semaines, faute d'enseignant. Le rectorat peine à trouver un vacataire tandis que les parents d'élèves s'inquiètent de cette situation qui s'éternise.

Au collège Longchamp, à Marseille (Bouches-du-Rhône), une centaine d'élèves sont privés de cours de français. Certains le sont depuis le 30 novembre et les 6e et 5e sont particulièrement touchés. Le rectorat ne trouve pas de remplaçant et les parents d'élèves, qui s'impatientent, vont envoyer leur troisième courrier.

Au total, ce sont entre 14 heures et 31 heures qui n'ont pas été remplacées, ou sporadiquement. Conséquence, les élèves n'ont pas cours. "On fait des échecs", commente un élève de l'établissement interrogé par RMC. "On est un peu retard sur le programme", constate un autre élève.

Pour une mère d'élève, la situation est alarmante. "Le français est une matière importante pour les enfants. Cinq heures par semaine, ce n'est pas rien. C'est un cri d'alarme, on voudrait qu'il y ait une solution", déplore Céline.

Cette dernière essaie tant bien que mal de combler l'absence d'enseignement en faisant lire son fils à la maison, avec des exercices de conjugaison.

Le dernier vacataire en poste a démissionné

Quid des remplaçants? Le rectorat n'arrive pas à trouver de vacataire à long terme, le dernier ayant démissionné. Une situation qui n'étonne pas un professeur d'anglais du collège Longchamp, Raphäel Bator. "On manque de profs et on a de moins en moins de candidats. La situation n'est pas rose. Les gens ne veulent plus faire ce métier", estime-t-il. Le rectorat affirme pourtant combler plus de 90% des demandes de remplacement.

Des centaines de postes non pourvus dans le second degré

A la rentrée 2023, il manquait au moins un professeur dans un collège ou lycée sur deux, selon une enquête du SNES-FNU. A l'époque ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal avait annoncé qu'il restait "autour de 200 postes" d'enseignants à pourvoir dans le second degré.

LM avec LD